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Le retour au calme pour bientôt ? Cette nuit du lundi 3 juillet au mardi 4 juillet n’aura pas été aussi violente que les précédentes. En effet, 17 interpellations auraient été réalisées dans la région parisienne sans qu’aucun incident majeur ne soit détecté. Les forces de l’ordre sont fortement mobilisées face aux éventuels nouveaux épisodes de violences urbaines après le décès de Nahel à Nanterre, le mardi 27 juin.
Premier témoin des dires des forces de l’ordre : Emmanuel Macron. Accompagné de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le chef de l’Etat a pu discuter quelques heures avec une cinquantaine de policiers de la Bac, de la BRI, des CRS ainsi que des pompiers de Paris. A visage découvert mais sans la présence de la moindre caméra, le président de la République s’est confronté à un exercice périlleux, en affichant son soutien aux gardiens de la République : "Un message de confiance, de détermination de l’État pour vous soutenir. Je saisis le professionnalisme et l’exigence qui est la vôtre. On est avec vous", défend Emmanuel Macron, d’après les propos recueillis par Le Parisien.
Comment les forces de l’ordre perçoivent les réactions politiques ?
Les réactions politiques à la mort tragique de Nahel semblent avoir fragilisé la confiance des représentants de l’ordre français envers ceux de l'Etat. En première ligne, les déclarations du président de la République lorsqu’il condamne la mort de Nahel, rappelle le quotidien francilien. Sans oublier la minute de silence à l’Assemblée nationale suscitant un nouveau sentiment de rejet et de séparation. Les Français, quant à eux, semblent avoir une opinion différée. En effet, 57 % des Français réitèrent leur confiance envers la police selon l’Ifop pour Le Figaro, malgré les récents événements. Les chiffres sont unanimes, mais les problèmes sont loin d’être résolus.
Quelles solutions face à cette violence ?
Dans une brasserie parisienne, cinq policiers de la Bac ont pu échanger avec Emmanuel Macron. Ils perçoivent une "haine de la France" de plus en plus prononcée notamment après les dégradations de différents symboles républicains. De plus, la case prison ne semble plus faire peur. "Là-bas, en prison, ils ont toutes les chaînes de la télé, font de la musculation, puis de la prise de masse et ressortent métamorphosés", s’attriste l’un d’entre eux. Le président préfère souligner les efforts faits au cours des quinze dernières années : "on n’a jamais fait autant pour les quartiers qu’au cours des quinze dernières années", rappelle-t-il.
Un répit de courte durée
Même si depuis deux jours, le calme semble être installé, de nombreux doutes planent. Le chemin est encore long et la menace reste toujours proche. "Je ne considère pas que c’est derrière nous. On verra ce que donneront déjà les 13 et 14 juillet prochains (à l’occasion de la fête nationale où de nouvelles tensions sont à redouter), et encore les mois qui viennent", admet Emmanuel Macron.
En attendant, l’exécutif va recevoir plus de 200 maires ce mardi 4 juillet. Cette phase d’écoute et d’analyse permettra au président et à ses seconds de pouvoir tirer les enseignements nécessaires plutôt que des conclusions hâtives, avec comme risque de s’attirer de nouvelles tornades de contestations rurales.