Une mère tente depuis six mois de se défaire d'une situation insoutenable. Désespérée, elle a décidé d'interpeller Emmanuel Macron.

Une mère tente depuis six mois de retrouver ses enfants disparus, victimes d'enlèvement parental. Originaire de Cléon (Seine-maritime), Agnès Lesale n'a pas vu ses deux enfants, âgés de huit et cinq ans, depuis février, révèle RTL.

D'après elle, ses enfants auraient été victime d'un enlèvement perpétré par leur père, duquel Agnès Lesale est désormais divorcée. "Au mois de février, mon ex-mari a pris les enfants pour les vacances, mais il ne les a jamais ramenés", explique-t-elle.

Agnès Lesale dépose alors une plainte auprès de la police, qui parvient à localiser le père en Algérie. "Mais la police m’a dit que maintenant qu’il était en Algérie, elle ne pouvait plus rien faire". En effet, l'enlèvement de ces deux enfants pose un problème juridique, la France ne disposant pas de convention d'extradition avec l'Algérie. Cela signifie que tout criminel présent sur le sol algérien ne peut, en principe, être remis à la justice française.

Enfants disparus : l'extradition depuis l'Algérie impossible

Des conventions d'extradition existent entre la France et le Maroc, ou encore la Tunisie. Mais, histoire oblige, les relations franco-algériennes sont beaucoup plus tendues.

Vidéo du jour

Désespérée, la quadragénaire, également mère de deux enfants autistes, a décidé d'écrire au président Emmanuel Macron : "mon dernier recours car je ne sais plus quoi faire", se lamente-t-elle. 

"Je vous demande par la présente de bien vouloir me venir en aide pour retrouver mes enfants car je n’ai plus aucun moyen de les retrouver ou même de les joindre pour prendre de leur nouvelle", écrit-elle dans sa lettre adressée au président. "C’est comme un grand vide. Je ne sais pas si je vais survivre longtemps à cette situation", conclut-elle.

En France, plusieurs dizaines d'enfants seraient victimes "d’enlèvement parental" vers l’étranger chaque année. En droit français, l'enlèvement d'un mineur de quinze ans, même sans violence, peut être passible d'une peine de trente ans de prison, comme le stipulent les articles 224-1 et 224-4 du code pénal.

Au total, ce sont près de 50 000 enfants qui disparaissent en France chaque année.