De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Réunis dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne ce jeudi 26 octobre, 200 maires assis face à Elisabeth Borne étaient venus chercher des réponses après les émeutes qui ont secoué la France en réaction à l'homicide de Nahel par un policier. Entre le 27 juin et le 7 juillet, les violences ont touché 66 départements et 516 communes (contre 25 départements et environ 200 communes lors des violences urbaines de 2005) selon le rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) et de l’Inspection générale de l’administration "Mission d’analyse des profils et motivations des délinquants interpellés à l’occasion de l’épisode de violences urbaines". Une ampleur géographique qui a surpris l'appareil sécuritaire. Un rapport du Sénat de début juillet fait état de 24 000 feux sur voie publique, 12 000 véhicules incendiés, et 2 500 bâtiments dégradés dont 168 écoles et 105 mairies. La justice fut en revanche prompte à répondre : sur les 4 164 auteurs de violences mis en cause, 3 847 ont fait l'objet d'une réponse pénale (avec 1 498 comparutions immédiates) établit le rapport de l'IGJ et IGA. Le profil des condamnés majeurs fait état de leur jeunesse. Ce sont majoritairement des hommes (91%) de nationalité française, âgés de moins de 25 ans, n'ayant pas de diplôme ou de niveau d’études secondaires, inactifs ou employés, célibataires et sans enfant et en majorité sans antécédents judiciaires.
Le volet social à venir
La mission évoque le rôle important des réseaux sociaux dans le déclenchement des événements, dans la logistique déployée et dans la propagation du mouvement (concurrence entre villes ou quartiers et surenchères dans les dégradations). Dans le sillage des violences, les édiles des communes embrasées avaient fait une demande de fermeté au gouvernement. "Nous sommes partis de vos témoignages et de vos idées", leur a d'ailleurs lancé Élisabeth Borne ce jeudi à la Sorbonne, avant d’égrainer des mesures une série de mesures sécuritaires. La Première ministre se rend en outre à Chanteloups-les-Vignes (Yvelines) ce vendredi pour présider un comité interministériel des villes et présenter à cette occasion des mesures sociales pour les quartiers populaires.
Voici déjà les mesures pour la sécurité avancées par Elisabeth Borne à la Sorbonne ce jeudi :