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Le pied tout juste posé au sol, elles ont été placées en rétention et devraient être présentés à un juge d’instruction. Ces trois femmes, Françaises, reviennent toutes de Turquie et sont arrivées à l’aéroport de Roissy dans la matinée du 24 septembre 2019, rapporte Le Monde. L’une d’entre elles est d’ailleurs soupçonnée d’avoir gonflé les rangs de l’Etat Islamique (EI). Il s’agit de Jennifer Clain. Elle est la nièce de deux autres terroristes connus, Jean-Michel et Fabien Clain qui ont revendiqué pour l’EI les attentats du 13 novembre 2015. C’est ce jour là que les terroristes ont attaqué, entre autres cibles, le théâtre du Bataclan. Ils ont tué au moins 130 personnes, dont Ouest-France dresse la liste.
Jennifer Clain n’est pas arrivée à Paris seule : elle était accompagné de deux autres femmes ainsi que de neufs enfants, vieux 3 à 13 ans, note le quotidien du soir. Les trois adultes étaient toutes visées par un mandat d’arrêt et pourraient faire l’objet d’une mise en examen après leur rencontre avec le juge. Si elles reviennent de Turquie, et non de Syrie, c’est parce qu’elles ont été arrêtées dans la province de Kilis, qui longe le pays en guerre.
Terrorisme : qui sont Jennifer Clain et les femmes qui l’accompagnent ?
Outre Jean-Michel et Fabien Clain (tués lors d'une frappe de la coalition internationale en février 2019, précise le journal), d’autres terroristes font partie de l’entourage de la Française. C’est le cas, notamment, de Kévin Gonot, son époux. En mai dernier, il fut condamné à mort par le tribunal antiterroriste de Bagdad. Ce Français de 32 ans est parti pour la Syrie en 2013, après avoir "longtemps évolué dans les sphères salafistes toulousaines", écrivait à l’époque Le Monde.
Les deux autres femmes qui l’accompagnent sont elles aussi mariées à des djihadistes. La première a pris pour compagnon Thomas Collange, demi-frère de Kévin Gonot, tandis que la seconde est liée au père du trentenaire, assure une "source proche du dossier".
Les enfants, quant à eux, ont été confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) de Seine-Saint-Denis par la justice.
Contrairement à de nombreux autre cas, il ne s’agit pas cette fois d’un rapatriement, indique le quotidien national. Depuis les attaques sur son sol, Ankara a cessé de laisser passer les éventuels terroristes en devenir et fermé ses frontières avec la Syrie. Elle procède depuis à de nombreuses expulsions de djihadistes présumés, sous réserve qu’ils soient étrangers.