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"Tout doit être pensé, y compris des scénarios négatifs", explique sans ambages le président de la République, qui a récemment décidé de se rendre en Bretagne pour féliciter les différents acteurs des secteurs de l'agro-alimentaire et de la distribution. C'est que, sans eux, les Françaises et les Français aujourd'hui confinés ne pourraient pas se ravitailler ou se rassasier.
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Devant les caissières et les caissiers du supermarché de Saint-Pol-de-Léon (Finistère, Bretagne), Emmanuel Macron s'est d'ailleurs exprimé sur les difficultés du déconfinement. Il a dit ce qui l'inquiétait et ce qui lui semblait complexe. "La glace est fine et on n'a pas envie de faire des étapes en arrière. Les chiffres qui sont annoncés chaque jour montrent que cela s'améliore doucement. C'est quand même le fruit de semaine d'efforts. C'est inédit, ce que l'on a demandé à la nation", souligne en effet le chef de la nation, dont les propos sont repris par Le Figaro.
Ce dangereux piège qui inquiète Emmanuel Macron
Et lui de poursuivre évoquant le piège d'un retour à la normale trop rapide : "Il ne faut pas remettre en cause cet effort par un retour trop précipité ou une volonté de dire 'tout cela est derrière nous'". Car ce type d'empressement est véritablement dangereux – et redouté par l'exécutif, assure Le Figaro ! – puisqu'il est susceptible d'engendrer une deuxième vague de contamination. Un scénario d'ores et déjà envisagé par Emmanuel Macron et ses équipes. Si tel était le cas, ils n'excluent pas un retour au confinement après avoir les uns et les autres à sortir.
Pour autant, le fait est que le président n'a pas toujours été aussi patient...
Un président bien trop pressé ?
Avant d'en arriver aux conclusions qu'il a exposé devant les salariés de la grande distribution, en Bretagne, Emmanuel Macron a longuement réfléchi. Auparavant, il souhaitait un déconfinement plus rapide, indique Le Figaro. Tant et si bien que le chef de l'Etat envisageait de l'annoncer plus tôt.
Ce sont les tensions avec Edouard Philippe, provoqués par d'importantes divergences sur la question comme sur la mise en œuvre de la politique décidée par l'Elysée, et la perspective du 8 mai qui ont fini par convaincre le locataire du Palais de revenir en arrière. Il ne souhaitait pas voir les Françaises et les Français "se ruer sur les routes pour partir prendre l'air pour le week-end prolongé", écrivent nos confrères. "C'est une décision qu'il a mûri pendant au moins dix jours", fait savoir son entourage.
Un déconfinement qui survient trop tôt
Pourtant, malgré le dernier report du confinement en date, il pourrait survenir trop tôt d'après les scientifiques de l'Institut Pasteur. Un avis partagé par de nombreux praticiens, comme le docteur Vincent Carret, interrogé par Var-Matin. "Le déconfinement, on ne le fait que quand une partie de la population est immunisées. Là nous ne sommes mêmes pas à 5%", avertissait-il le 13 avril dernier.
Or, à en croire une récente étude publiée par l'Institut Pasteur, les chiffres avaient à peine bougé le 21 avril. Seuls 60% ont été infectés tandis que "pour que l'immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées", indique Simon Cauchemez, principal auteur de l'enquête.