Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Le risque d’une nouvelle vague de contamination est réel. Une sortie de confinement le 11 mai 2020 pourrait bien voir la reprise progressive de l’activité du pays, indique France Info. Néanmoins, il est essentiel d’établir un plan qui évitera à tous les Français de se retrouver de nouveau en restriction de déplacements. Justement, les transports représentent un sujet primordial pour le gouvernement. Le président de la République, Emmanuel Macron, avait déjà évoqué l’idée d’un port du masque de protection obligatoire pour les citoyens empruntant les transports en commun, lors de son allocution le 13 avril 2020. "Nous attendons que le gouvernement prenne un texte pour imposer l’usage du masque", explique Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale d’usagers des transports (Fnaut).
Selon ses dires, "les transports en commun doivent remonter en puissance par anticipation de la demande avant le 11 mai, il faut accroître l’offre mais également augmenter la fréquence, prévoir des bus articulés et des trains longs". Le président de la Fnaut a également déclaré que la SNCF et le Directeur général de la santé définissaient des mesures de distanciation sociale qui devraient être appliquées dans les transports "comme il en existe en Corée du Nord".
[node:covid-19-france]
Demande de conseils
"Nous pouvons par exemple imaginer des marquages au sol, inciter les usagers à se tourner le dos au lieu de se regarder, ou encore demander à des agents de se placer à l’entrée des rames de métro pour limiter la densité de passagers", présente Bruno Gazeau.
L’exécutif travaille également sur "l’après 11 mai" dans les transports en commun. L’Etat demande actuellement conseil à certains pays et villes asiatiques, à l’image de Jean-Baptiste Djebarri, secrétaire d’Etat chargé des Transports, qui a d’ores et déjà consulté ses homologues de Corée du Sud, de Singapour et de Hong Kong.
Ils ont pu échanger sur "les différents moyens de lutter contre le Covid-19 dans les transports", confirme son cabinet. Même si des solutions sont en pleine réflexion, certaines communes vont encourager leur population à trouver des alternatives.
Convaincre de se déplacer autrement
En effet, au niveau local, les autorités se préparent. La maire de Paris, Anne Hidalgo, compte bien convaincre les usagers d’utiliser le vélo pour se déplacer plutôt que les transports en commun, en créant "des pistes cyclables provisoires", informe Dossier Familial.
À l’heure actuelle, les transports sont principalement empruntés par les personnes contraintes de se déplacer pour se rendre à leur travail, comme les soignants par exemple. Cependant, l’opération restera compliquée, car, en temps normal, les bus, tramway, et métro sont bondés de personnes rendant l’application du respect des distanciations sociales difficiles.
Un nombre important de paramètres
Pourtant, le trafic ne redeviendra pas identique à ce qu’il était avant le confinement. Certaines entreprises privilégieront toujours le télétravail aux déplacements qui pourraient s’avérer inutiles et dangereux, explique Dossier Familial. D’autres resteront toujours en chômage partiel, tandis que tous les élèves ne rentreront pas en cours, malgré la réouverture des écoles.
Le tourisme ne redémarrera pas avant plusieurs mois, et le confinement, même s'il ne sera pas obligatoire, devrait se poursuivre pour les citoyens considérés comme étant fragile (personnes âgées et/ou fragiles). Avec tous ces paramètres à prendre en compte, il est certains que les opérations prévues par le gouvernement prendront du temps à se mettre en place.