Dans ce supermarché, vous devez présenter votre carte d'identité pour utiliser un chariot

Dans la commune de Val-de-Reuil dans l'Eure, rien ne va plus dans le supermarché Auchan. Depuis plusieurs mois, de nombreux chariots sont volés et égarés. "On a acheté 600 chariots l'année dernière et je n'en ai plus du tout. J'en ai fait revenir 150 d'un autre magasin en début d'année et j'en ai de nouveau plus", déplore Laurine Dauget, la directrice du supermarché de cette ville de plus de 13 000 habitants, interrogée par France Bleu. 

Une mesure drastique qui divise sur place

La direction du magasin a trouvé une solution pour le moins étonnante, mais qui s'avère particulièrement efficace. Avant de faire leurs courses, les clients doivent d'abord se présenter à l'accueil du magasin, avec leur carte d'identité. En échange du précieux sésame, ils obtiennent leur chariot. Une fois les courses déchargées, ils reposent le chariot et reprennent leur carte d'identité. Une caution en quelque sorte. 

Sur place, les avis divergent : "Je pense qu'Auchan a pris une bonne décision parce que lorsqu'on faisait les courses, on ne trouvait pas de caddies" confie un client. D'autres sont plus récalcitrants, c'est le cas d'un couple de retraités : "C'est pénible pour les personnes âgées, c'est fatigant de faire ces allers-retours entre le magasin et la voiture. L'ennui, c'est que tout le monde est pénalisé, même ceux qui respectent les règles". 

Une chose est sûre, les habitants de Val-de-Reuil ont tous aperçu des chariots dans la ville. Ils servent  parfois "de barbecue où les jeunes jouent avec et les cassent". Pour faire preuve de souplesse et éviter aux personnes mécontentes de ce dispositif d'aller chez la concurrence, France Bleu confirme que le magasin "est prêt à aider les clients qui ont besoin d'un coup de main" pour transférer leurs courses jusqu'à la voiture.

La ville de Val-de-Reuil n'est pas la seule concernée par ces chariots volés puis abandonnés. Dans les Yvelines, la commune de Guyancourt a décidé de prendre un arrêté municipal dans lequel les habitants doivent payer 135 euros d'amende pour "utilisation abusive" confirme Le Parisien.