Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Rester actif coûte que coûte, même après 60 ans. C’est ce qu’a décidé Isabelle Roos, 62 ans, ancienne enseignante désormais retraitée, que nous avons interrogée. Après une vie chargée, déjà marquée par des expériences dans le milieu associatif et syndical, Isabelle s’engage à présent auprès de l’association Emmaüs. Un engagement citoyen qu’elle ne quitterait pour rien au monde aujourd’hui.
“Je voulais me mettre au service des autres”
Il y a plus d’un an, cette ancienne enseignante décide de franchir le pas pour “revenir aux choses fondamentales de la vie et se mettre au service des autres” nous confie-t-elle. Après avoir toqué à la porte du collectif Emmaüs le plus proche de chez elle, elle passe un entretien afin de vérifier “si tout matche”. Très vite, elle intègre les équipes de l’association, qui est entièrement financée par les dons.
Chargé du secteur des livres, ses missions sont les suivantes : trier les livres reçus par les donateurs, pour ensuite les mettre en vente s'ils sont en bon état, ou au recyclage si ce n’est pas le cas : “rien n’est perdu à Emmaüs” nous confirme Isabelle.
Parmi les autres missions confiées à cette soixantenaire, la mise en boutique des livres réceptionnés. “On organise des jours de vente, mais pour cela, l’organisation est similaire à celle d’une librairie, on nettoie les rayons et on fait en sorte que tout soit prêt”.
Enfin, Isabelle s’occupe bien sûr de vendre les livres auprès des acheteurs. Une activité bénévole, qui l’occupe en moyenne un jour et demi par semaine. Elle dispose d’un emploi du temps qu’elle adapte en fonction de ses envies et disponibilités. Une activité qu’elle exerce en groupe, avec d’autres bénévoles et des “compagnons”, des personnes en situation de précarité prient en charge par Emmaüs, qui sont logés, nourrit et payés grâce à une allocation en échange d’aide au sein de l’association.
Un lien social fort, marqué par l’entraide et des sourires qui comptent beaucoup pour Isabelle et tous les bénévoles.
“Ça me nourrit beaucoup”
Si Isabelle Roos est depuis un an comblée par cette initiative qu’elle exerce auprès d’Emmaüs, c’est parce qu’elle intègre désormais une “famille” avec les autres volontaires : “Je suis venu pour aider les autres, mais aujourd’hui (l’association) m’aide autant que je l’aide, ça me nourrit beaucoup” (...) Je me sens utile, mais surtout, ça donne du sens à mon existence” évoque-t-elle. Ce bénévolat permet “d’éviter la morosité” et de faire de “belles rencontres”. Néanmoins, Isabelle est formelle et se veut rassurante avec les futurs bénévoles :”il n’y a pas d’aspect religieux” et ce, malgré les prédispositions de son créateur, l’Abbé Pierre.
Avec les afflux de dons, l’association recherche des bénévoles. Comment se porter volontaire et quelles sont les informations à savoir avant de franchir le pas ? On a posé la question à Isabelle.
“On a toujours besoin de bénévoles”
Emmaüs tourne à plein régime, et “les gens sont très généreux” se félicite l’ancienne enseignante. Néanmoins, “on ne gère pas complètement l’afflux et on a toujours besoin de bénévoles” pour prêter main forte, nous confie-t-elle. Pour cela, il “suffit de toquer à la porte de la communauté Emmaüs près de chez vous et de vous présenter.” Un seul élément pour être bénévole selon Isabelle : “qu'Emmaüs corresponde à vos valeurs, avec de la diversité dans les profils rencontrés, et avoir l’envie de se mettre au service des autres.”
Isabelle en est persuadée, peu importe l’engagement que vous souhaitez faire, la retraite “doit être une période de liberté qui donne l’occasion de s’interroger sur ce qui fait sens à votre vie, pour éviter l’ennuie et construire des relations donnant donnant”.