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Drogue, bagarre, excès... Johnny Hallyday a su faire de sa vie un spectacle sans entracte. Retour sur les nuits fauves de l'idole des jeunes. 
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Sa soirée dans un bordel de Los Angeles 

Tout au long de sa vie, Johnny Hallyday a fait les quatre cents coups. Séjours à l'hôpital, factures salées... Un an après sa disparition, les détails croustillants sur les sorties mouvementées du Taulier refont surface et alimentent sa légende. 

Dans Laeticia, la vraie histoire (Ed. Plon), sorti le 11 octobre, Laurence Pieau et François Vignolles reviennent sur un épisode méconnu du grand public. Johnny Hallyday aurait fait, en 2008, une infidélité à sa femme, Laeticia Hallyday. La soirée s'est déroulée à Los Angeles. A la demande du Taulier, son ami Christian Audigier lui prépare une soirée à laquelle sont conviées "treize filles, toutes plus belles les unes que les autres, dans une suite du somptueux Château Marmont à Hollywood", indique Gala

Alors que Laeticia Hallyday rentre en France, l'artiste ne passe pas inaperçu auprès de la gente féminine. Les femmes présentent à cette soirée se souviennent d'"un sexa sexy, rasé de près, magnifique dans son costume de flanelle grise", selon les témoignages recueillis par Laurence Pieau et François Vignolles. Néanmoins, le Taulier rentrera seul, "la jeune femme sur laquelle le chanteur avait jeté son dévolu l'ayant planté là", expliquent les auteurs. 

Une histoire qui ne restera pas secrète très longtemps. "Une bonne âme a balancé à Laeticia la virée de Johnny, Audigier et toute leur bande dans le désert de Sante Fe", rapportent les auteurs. "Et le dîner très arrosé au 'Coyote Ugly' (quarante-cinq margaritas et autant de vodkas commandés dès l'arrivée), suivi d'une nuit au Red, un bordel de seconde zone caché derrière une station-service sur la route d'Albuquerque où échouent les cow-boys solitaires". 

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La drogue et l'amitié avec Gérard Depardieu

Dans son autobiographie, Dans mes yeux (Ed. Plon) écrite par Amanda Sthers, Johnny Hallyday raconte la fois où il s'est drogué avec son ami, l'acteur Gérard Depardieu. C'était en 1974. Les deux comparses ont alors rendez-vous pour dîner avec Monique Le Marcis, programmatrice musicale chez RTL.  

"Depardieu vient avant pour qu’on aille ensemble à la boîte et il insiste pour qu’on trouve la drogue à la mode chez les rockeurs : du brown sugar [de l’héroïne]. C’était son obsession du moment. A peine arrivés au King Club, il nous traîne dans les toilettes et en sniffe 2 grammes. Moi aussi, du coup... Solidarité oblige !", indique France Info

Une fois attablé, le rockeur commence à percevoir les effets de la drogue sur lui. Il est hypnotisé par la robe fleurit de Monique Le Marcis. "Je voyais les fleurs danser, j’étais à deux doigts de les cueillir et de respirer leur parfum." Quelques instants plus tard, Gérard Depardieu s’écroule "la tête la première dans la soupière". 

"Je rassure tout le monde en m’écriant : 'C’est du brown sugar, c’est pas un infarctus', comme si c’était super rassurant...", détaille Johnny Hallyday dans son autobiographie. Il enverra son ami se faire soigner avant de perdre connaissance, lui aussi. Le lendemain, chez le docteur, Gérard Depardieu se réveille en sursaut et demande "avec son rire de bon géant : 'Il t’en reste ?'"

Avec Jacques Brel, ils fréquentaient les maisons closes 

Dans les années 70, le célèbre chanteur s'offre des virées avec un autre artiste en vogue : Jacques Brel. L'interprète de "Ne me quitte pas" vient chercher son ami Johnny, alors en pleine tournée, à l'aide de son avion. Les deux compères volent alors vers une destination étonnante... "A 9 heures du matin, autant dire l’aube pour un couche-tard comme moi, Jacques Brel me réveillait pour m’emmener déjeuner puis me ramenait au spectacle, attendait la fin pour m’embarquer à nouveau, cette fois dans un bordel", racontait Johnny Hallyday à Télérama en 2014.

Le rockeur poursuit : "Il ne touchait jamais aux filles, mais, dans tous les bordels de France, les filles le connaissaient bien. Il leur offrait le champagne, buvait avec elles. Ensuite, de retour à l’hôtel, on sifflait des bières. Jusqu’à ce que, écroulé de fatigue, j’aille me coucher. Mais, dès 9 heures du mat, le téléphone sonnait de nouveau et je l’entendais hurler : 'T’es levé ? Allez, on décolle !' Et c’était reparti… Au bout d’une semaine, j’étais lessivé."

Il a déclenché une bagarre générale 

Dans son autobiographie intitulée, Régine, gueule de nuit (Ed. Flammarion) sorti le 7 novembre 2018, Régine revient sur les moments qui ont marqués ses soirées mondaines. Dans Gala, elle se souvient : "Johnny arrivait parfois sans prévenir dans mes clubs de New York, Miami ou Rio de Janeiro. Chaque fois, il déclenchait quelque chose, surtout des histoires de femmes, car c'était un séducteur impénitent." 

Dans son livre, la chanteuse et propriétaire de nombreuses discothèques, écrit : "Pendant que Johnny chantait [au très chic Sporting de Monte Carlo, où il se produisait pendant une tournée d'été] une femme du monde lui a offert une rose. Pour la remercier, il l'a embrassé sur la bouche. Son mari jaloux l'a giflé, enclenchant une bagarre générale. Il fallait voir ces notables en smoking et ces femmes en robe longue se battre comme des chiffonniers ! A un moment, une richissime héritière, garnie de diamants comme un arbre de Noël, a ouvert sa robe pour montrer sa poitrine à Johnny. Du jamais-vu au royaume des coincées du cul."

Le jeune Johnny Hallyday finira la soirée "hilare, ravi de ce désordre monumental" d'après les souvenirs de cette papesse des soirées parisiennes. 

Il s'est fait tirer dessus par des bikers 

Hiver 1970, au Canada. Johnny Hallyday est alors âgé de 27 ans et donne des concerts outre-Atlantique, où il est aussi connu qu'en France. "Arrivé à Montréal, un groupe de motards de Hells Angels, les Popeyes, a demandé à Johnny de poser en photo avec lui", se souvient Tony Frank, son photographe et ami, qui était présent lors du déplacement. "Comme on était un peu inconscients des réalités locales, il a accepté." Ce que Johnny Hallyday et ses amis ne savent pas encore, c'est qu'en posant avec ces bikers, la rock star est devenu leur président temporaire et, se faisant, s'est attiré les foudres d'un clan rival, les Devils Diciples. 

Dans la soirée, Tony Frank, Johnny Hallyday et le reste de leur bande se retrouvent attablés au Harvey's devant un hamburger. "Tout à coup, on entend des bruits bizarres et on voit des petits bouts de verre qui tombent par terre", poursuit Tony Frank dans les colonnes du Parisien

"Les ennemis des Popeyes nous tiraient dessus avec de vraies balles ! Réfugié derrière son comptoir, le patron nous a dit de nous coucher car on ne comprenait pas ce qu'il se passait. On a fini par comprendre, et on l’a rejoint. Je le revois encore appeler les flics avec son gros téléphone. Trois minutes après, quatre voitures de police sont arrivées, comme dans un film !" Malgré le danger, Johnny Hallyday refuse d'annuler son show, au grand dam de l'organisateur du concert. "Finalement, ils ont bien voulu que Johnny joue, mais en gardant les lumières de la salle allumées pendant tout le spectacle. Sur scène, on avait quand même peur de prendre une balle à sa place", termine Tony Frank. 

L'histoire ne s'arrête pas là. Après une heure de spectacle, des coups de feu retentissent et obligent Johnny Hallyday à s'arrêter de chanter. Une centaine de spectateurs sont expulsés et la rockstar reprend de plus belle, pour le plus grand bonheur des 6 500 personnes venues l'applaudir. "Johnny n’a jamais été impressionné par quoi que ce soit, il ne s’est jamais laissé abattre par la fatalité ou le moindre problème physique", déclare Tony Frank. "Que ce soit face à des carambolages en voiture ou autres, il est toujours resté complètement placide. Il est impassible face à ce type d’événement", conclut-il.

La fois où il a jeté Laeticia par-dessus bord

Toujours dans les pages de Laeticia, la vraie histoire, Laurence Pieau et François Vignolles dévoilent une autre soirée d'ivresse de Johnny Hallyday. Cette fois-ci, Laeticia est bien présente. Selon les deux journalistes qui font paraître leurs bonnes feuilles dans Le Parisien, Johnny Hallyday avait une "mauvaise habitude qu'il entretenait avec une certaine gourmandise : s’en prendre à quelqu’un lors de grandes tablées", écrivent-ils.

Ils racontent la scène."Un soir, dans un restaurant, André Boudou fait les frais du petit jeu. 'De toute façon, André', lance Johnny devant les cinq personnes qui partagent sa table, 'ne te fais aucune illusion. Toi, tu es mon con, tu es mon gros con'. André Boudou fulmine. A ses côtés, Laeticia proteste timidement : 'Mamour !' – 'Oh toi, ta gueule !', lui rétorque Johnny devant tout le monde. C’en est trop pour le fier André Boudou qui se lève de table et regagne, très énervé, son bateau. Laeticia et Johnny rejoignent le leur quelques minutes plus tard.

Contrariée, Laeticia descend s’enfermer dans sa cabine tandis que le rockeur s’enquille des rhums banane sur le pont […] Laeticia prend son courage à deux mains et vient se planter devant lui. 'Ecoute mamour, franchement avec mon père, tu as été un peu…' Laeticia n’a pas le temps de finir sa phrase que Johnny l’a déjà soulevée et jetée à l’eau ! Deux amis de la star interviennent. 'Johnny c’est pas possible, arrête tes conneries.' Le capitaine l’a remontée, témoigne une des personnes présentes. Elle est allée se réchauffer de longues minutes sous la douche pendant que Johnny partait se coucher."