De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Que s’est-il passé dans la nuit du 7 au 8 janvier à l’aéroport de Téhéran ? Les autorités iraniennes doivent désormais répondre à cette question, avec l’aide d’experts ukrainiens, américains et français. Un Boeing 737-800 NG s’est écrasé près de l’aéroport de Téhéran dans la nuit de mardi à mercredi, avec 176 personnes à son bord. Le crash a eu lieu deux minutes seulement après son décollage, alors que les conditions météorologiques étaient parfaites. Au lendemain du drame, les autorités iraniennes ont donné de premiers éléments sur les causes possibles de cet accident. Des explications qui vont, dans un premier temps, poser plus de questions qu’elles n’apportent de réponses.
Un "problème" sur l’avion
Dans un rapport préliminaire d’enquête, l’Organisation de l’aviation civile iranienne indique que le Boeing 737 a fait demi-tour très peu de temps après son décollage à cause d’un "problème". Cité par 20 Minutes, le rapport indique que "l’avion a disparu des écrans radars au moment même où il atteignait une altitude de 8 000 pieds [2 400 mètres, NDLR]. Le pilote n’a transmis aucun message radio concernant des circonstances inhabituelles". "Selon des témoins oculaires […], un incendie a été observé dans l’avion et a gagné en intensité", est-il ajouté.
"L’avion qui se dirigeait initialement vers l’ouest pour sortir de la zone de l’aéroport a tourné à droite à la suite du problème et était sur le chemin du retour à l’aéroport au moment du crash", conclut le rapport préliminaire. D’après l’Organisation de l’avion civile iranienne, les témoins cités sont à la fois des personnes qui se trouvaient au sol au moment du décollage de l’avion et celles qui étaient à bord d’un appareil se trouvant au-dessus du Boeing lors du crash. Pourtant, la compagnie aérienne affirme que l'appareil avait passé son contrôle technique deux jours auparavant. C'était également un avion récent, qui avait été produit en 2016.
"Quelque chose de très inhabituel s’est produit"
63 Canadiens ont perdu la vie lors de ce crash. Le ministre canadien des Transports Marc Garneau a affirmé lors d’une conférence de presse, rapportée par l’AFP et Le Monde, que "quelque chose de très inhabituel s’est produit" lors du décollage de l’avion, "quelque chose de soudain". Le crash de l’appareil a eu lieu juste après que l’Iran a tiré des missiles sur des bases américaines en Irak, dans le but de venger la mort du général Qassem Soleimani, tué par les États-Unis le 3 janvier dernier. Des spéculations sur les causes du crash ont très rapidement été émises, mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenu à les tempérer. "Je demande vraiment à tout le monde de s’abstenir de toute spéculation et versions non vérifiées sur la catastrophe", a-t-il déclaré. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a, lui aussi, rejeté cette possibilité, affirmant que "c’est dangereux de spéculer sur de possibles causes".