De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le deuxième confinement était inenvisageable, le troisième n’a jamais semblé aussi proche. L’épidémie de coronavirus Covid-19 ne laisse pas de répit à l’Europe et la France ne fait pas exception. Si les fêtes de fin d’année ne se sont pas soldées par un rebond épidémique de grande ampleur, le virus continue de circuler activement sur le territoire et la situation ne devrait pas s’améliorer de sitôt. On le sait, le premier trimestre de 2021 ressemblera en tout point à l’année 2020 et il a déjà commencé avec des restrictions. Le couvre-feu entré en vigueur le 15 décembre dernier a été étendu dès 18 heures dans l’ensemble du pays, au moins pour quinze jours. L’objectif : faire baisser le nombre de contaminations quotidiennes – aux alentours des 20 000 – et limiter la circulation du variant britannique du Covid.
Reconfinement : l’hypothèse est sur la table
Que se passera-t-il si cette mesure n’est pas suffisante à la fin du mois de janvier ? Pour l’heure, le gouvernement se laisse le temps d’observer les effets du nouveau couvre-feu sur l’épidémie, mais il se tient prêt à vite corriger le tir. En fin de semaine dernière, plusieurs ministres ont évoqué la possibilité d’un nouveau confinement et notamment Jean Castex. Lors de son allocution du 14 janvier, le locataire de Matignon a déclaré qu’un nouveau confinement serait annoncé "sans délai" en cas de "dégradation épidémique forte". Il n’en fallait pas plus pour que son équipe reprenne le mot dans les médias. D’abord Bruno Le Marie, qui a expliqué sur BFMTV que "si [le couvre-feu, NDLR] ne suffit pas, il y aura un confinement". Ensuite Gabriel Attal qui, invité sur franceinfo, a rappelé que "le reconfinement reste une option sur la table".
Si l’exécutif ne cache plus son jeu, une question reste à trancher : s’agira-t-il d’un confinement "souple" comme cet automne ? Faudra-t-il se confiner de manière plus stricte, comme au printemps 2020 ? Voici ce que l’on sait des options du gouvernement pour la fin du mois de janvier.
Reconfinement : une version stricte dès fin janvier ?
Catastrophique pour l’économie française, le confinement strict avait été écarté par le gouvernement à la fin du mois d’octobre après l'échec du couvre-feu. Cette fois-ci, le variant britannique pourrait changer la donne. Qui dit reconfinement strict, dit fermeture des écoles, afin de limiter au maximum la circulation du virus. Lors de son point avec la presse du 14 janvier, le Premier ministre a affirmé : "Il faudrait vraiment que la situation sanitaire soit gravissime pour fermer des écoles".
On le sait, cette nouvelle souche du virus est considérée comme plus contagieuse que celle que nous connaissons. Pour l’heure, les chiffres sur le variant ne sont pas inquiétants, mais les épidémiologistes ont déjà pu observer une hausse des contaminations chez les enfants, avec un taux de positivité qui augmente fortement dans leur tranche d'âge. Invité sur France Inter le mardi 12 janvier, le "Monsieur vaccination" du gouvernement Alain Fischer résumait la ligne suivie par l’exécutif : "Si à un moment donné, il s’avérait que la circulation du virus est telle chez les enfants qu’ils deviennent vraiment dangereux, il faudrait se résoudre à fermer les écoles".
Le généticien Axel Kahn est allé plus loin, expliquant sur Radio Classique qu’une fermeture des écoles était selon lui envisageable à la fin du mois de janvier. Avant de décréter la fermeture des établissements scolaires, le gouvernement pourrait envisager un demi-confinement, seulement quelques jours par semaine.
Reconfinement : des mesures locales ?
Le couvre-feu semble être le dernier rempart avant un reconfinement. S’il décide d’une hausse des restrictions dans les deux prochaines semaines, le gouvernement pourrait choisir de reconfiner seulement deux jours par semaine, le samedi et le dimanche. Un moyen de limiter au maximum les rassemblements privés, puisque les Français ne pourraient plus voir leurs proches le soir en semaine et le week-end. Un moyen de freiner les contaminations tout en maintenant les écoles ouvertes et en protégeant l'activité économique.
S’il a instauré le couvre-feu à 18 heures dans l’ensemble du pays, l’exécutif pourrait aussi choisir un reconfinement local, ciblant les départements les plus touchés par le Covid-19. Cette hypothèse est sûrement la moins probable, puisque Jean Castex n’a pas caché ses craintes le 14 janvier dernier, expliquant que le virus circulait désormais activement dans des territoires jusqu’à présent peu touchés par l’épidémie. Si confinement il y a, il risquerait donc d’être national. Le gouvernement commence d'ores et déjà à y préparer les esprits.