De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un peu moins de 14%, voilà la proportion de la population française qui a, à ce jour, reçu la première dose du vaccin, selon Covid-Tracker. Au soir du 5 avril 2021, moins de 5% des Français s'étaient vu injecter les deux piqûres nécessaires pour être immunisé.
Le chemin vers un retour au monde d'avant la crise paraît donc encore très long. Difficile de savoir quand l'immunité collective sera atteinte. Les spécialistes en épidémiologie ne sont pas tous d'accord entre eux sur ce sujet crucial. L'immunologue américain Anthony Fauci, un spécialiste réputé, atteste de son côté "qu'il faut que 80% de la population ayant une vie sociale soit vaccinée, si l'objectif est d'avoir une immunité collective".
L'infectiologue Karine Lacombe se montrait, elle, un peu plus optimiste en mars 2021 sur le plateau de LCI. Selon elle, "avec un vaccin efficace à 95% (...), il suffit que la couverture atteigne 50 à 60% pour que l'intégralité de la population soit immunisée".
Retour à la vie d'avant : la campagne de vaccination doit clairement accélérer
Au rythme actuel de la campagne de vaccination, l a totalité de la population sera, elle, vaccinée le... 13 avril 2022, selon les projections de Guillaume Rozier. Soit encore un an à vivre avec des mesures de restriction nécessaires. Il faut donc espérer que le processus s'accélère dans les prochaines semaines. L'arrivée prochaine du sérum fabriqué par l'américain Johnson & Johnson apparait donc comme une bonne nouvelle. Une seule dose suffit en effet à le rendre efficace.
La prudence sera donc de mise dans les prochains mois. Difficile d'imaginer un été "tout à fait normal" avec son lot "de concerts géants" et autres "festivités" regroupant des milliers de personnes.
L'Institut Pasteur n'écarte pas non plus de nouveaux scénarios catastrophiques d'ici la fin de l'année.
Retour à la vie d'avant : le variant anglais a tout changé
Les chercheurs de l'Institut Pasteur ont présenté ce 6 avril 2021 de nouvelles modélisations mathématiques. L'objectif : "étudier comment la vaccination pouvait impacter la dynamique de l'épidémie".
Seuls "20% des Français ont été infectés par le virus" et sont donc censés être désormais à l'abri du SARS-CoV 2, le vrai nom du coronavirus. Autre information révélée par cette étude, le variant anglais, plus "transmissible", aggrave significativement la situation. Sa présence pourrait provoquer une augmentation du R0, le nombre de personnes qu'un individu contagieux peut infecter.
Ce R effectif pourrait s'élever d'ici l'automne prochain jusqu'à R4. Un seul malade infecterait alors à lui seul 4 personnes. Cette situation inquiétante provoquerait un afflux totalement incontrôlable des services hospitaliers. Actuellement, cet indicateur est de 1.16. Au printemps 2020, il était monté jusqu'à 3, rappelle L'Express.
Cependant, les chercheurs indiquent que l'immunité collective pourrait être atteinte plus vite si les enfants ont accès, eux aussi, à la vaccination.
Retour à la vie d'avant : la vaccination des enfants sera-t-elle nécessaire ?
L'immunité collective peut en fait, selon l'Institut Pasteur, être atteinte dans deux cas de figures. Celui où "plus de 90% des adultes" seront mis à l'abri du virus grâce aux injections du vaccin. Le deuxième prévoit, lui, que les plus jeunes aient aussi accès au sérum. Dans ce cas-là "la vaccination de 60-69% des 0-64 ans et de 90% des plus de 65 ans" serait suffisante.
Selon Pierre Tranouez, modélisateur à l'université de Rouen, ouvrir l'accès des centres de vaccination aux plus petits pourrait donc être très utile. "Sans vaccination, que tous les 0-18 ans restent des réservoirs pour développer des variants peut-être un problème", a-t-il expliqué sur LCI.