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Une éclaircie pour le printemps. La situation sanitaire s’est nettement améliorée en France ces dernières semaines, après une cinquième vague qui a pulvérisé des records de contamination et mis de nouveau les hôpitaux sous tension. Le variant Omicron, bien plus contagieux que Delta, a circulé à vitesse grand V à partir du mois d’octobre et n’a pas encore terminé sa course dans l’Hexagone.
Covid-19 : le retour des jours heureux ?
Si le nombre de nouveau cas a diminué drastiquement en cinq semaines, plusieurs dizaines de milliers de malades sont encore recensés chaque jour dans l’Hexagone et les hôpitaux sont loin d’être vides. Selon les derniers chiffres publiés par Santé Publique France, 45 328 nouveaux cas ont été confirmés au dimanche 6 mars et le taux d’incidence national est désormais de 538 pour 100 000 habitants. Si de nombreux départements sont en-dessous, d’autres sont encore bien au-dessus et viennent tout juste de repasser sous la barre de 1 000 cas positifs pour 100 000 habitants. La décrue est donc loin d’être terminée.
Pourtant, le gouvernement se veut positif et croit bien que, cette fois-ci, c’est la fin. Le calendrier de levée des restrictions sanitaires a été respecté et même accéléré avec les dernières annonces de Jean Castex. Mis en place à la toute fin du mois de janvier, le pass vaccinal sera levé… Dès le 14 mars, soit dans une semaine. Avec sa fin annoncée arrive celle du port du masque à l’intérieur, car ce dernier ne sera plus obligatoire dans les lieux clos, y compris ceux qui ne sont pas soumis au pass vaccinal. Seuls les transports échappent à la règle, du fait de la "promiscuité" entre les voyageurs, selon les mots du Premier ministre.
Si c’est une bonne nouvelle pour ceux qui ne supportent plus ce bout de tissu devant le nez et la bouche, elle est moins bonne pour les personnes immunodéprimées ou qui présentent des comorbidités, les rendant plus vulnérables au virus. Faut-il céder à l’optimisme du gouvernement et se dire que, cette fois-ci, c’est vraiment la bonne ? La décrue se poursuit, certes, mais le scénario envisagé pour les prochains mois n’est pas forcément des plus rassurants. Le point sur ce qui pourrait bien nous pendre au nez…
Covid-19 : un virus saisonnier comme la grippe ?
La météo joue en notre faveur. La décrue entamée au milieu de l’hiver va se poursuivre au printemps, ce qui va aider à réduire d’encore un cran la circulation du virus. Activités en extérieur, aération des logements… Les Français vont doucement retrouver les habitudes des beaux jours, qui sont tout autant de gestes barrières contre le Covid-19.
Interrogé par Le Parisien, le docteur Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), explique que le virus devrait devenir saisonnier, comme la grippe et donc apparaître seulement à l’automne. Il devrait donc, dans ce scénario, être "contrôlé par une vaccination ciblée sur les populations les plus à risque", précise le quotidien francilien.
Pourtant, du côté de certains scientifiques, on s’inquiète des prochaines semaines. Auprès du Parisien, Mircea Sofonea, maître de conférence en épidémiologie à l’Université de Montpellier, explique que "la situation actuelle ne permet pas du tout de parler de fin de pandémie". La fin du masque et du pass vaccinal doit-elle nous inquiéter ? Faut-il craindre une sixième vague ?
Covid-19 : des prochains mois inconnus
Une sixième vague au printemps ? Les experts ne se veulent pas aussi alarmistes… Mais tout dépend de l’arrivée d’un nouveau variant. Conduisant à moins de formes graves, Omicron se transmettait plus facilement parmi la population, mais que se passerait-il si on retrouvait une souche de l’intensité de Delta ? Interrogé par Le Parisien, Mircea Sofonea explique : "Si un nouveau variant avec des propriétés différentes arrivait, là les cartes pourraient être rebattues avec potentiellement un effondrement de l’immunité collective".
Accusé par les oppositions de lever les restrictions à l’approche de l’élection présidentielle, le gouvernement veut rassurer. "Nous sommes au creux d’une vague Omicron, mais il faut attendre encore pour savoir si un nouveau variant, dont on n’a heureusement pas de signaux aujourd’hui, risque d’arriver", explique le ministère de la Santé au quotidien francilien. Tant que tout va bien, pas de raison d’être pessimiste ?