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La crainte des coupures d’électricité s’estompe de jour en jour. Depuis la moitié du mois de décembre, la douceur s’est emparée de la France et les températures étaient bien au-dessus des normales de saison. Si cela peut être un problème dans plusieurs domaines, c’est plutôt une bonne nouvelle en ce qui concerne la consommation d’électricité.
En effet, en plus des efforts de sobriété énergétique des Français, la douceur de la météo a permis de diminuer fortement la consommation, notamment en ce qui concerne le chauffage des domiciles. Ainsi, RTE l’a confirmé, le système électrique français est désormais dans une situation favorable.
Délestage : la fin d'une menace ?
La période critique semble ainsi se trouver derrière nous et la consommation d’électricité semble se stabiliser. "C’est -7,5% sur la dernière semaine et, depuis le début de l’hiver, ça se stabilise à -8,5% en moyenne. C’est absolument considérable", a dévoilé Xavier Piechaczyk, président du directoire du gestionnaire du réseau d’électricité RTE sur franceinfo. Le risque de délestage est passé du niveau 4 à 3 sur 5, et est pour l’heure maintenu à ce niveau-là. La probabilité d’activation du signal Ecowatt rouge etdes coupures d’électricité est donc particulièrement réduite.
"On a passé une grande partie des situations de risque sur l’ensemble de l’hiver mais risque moyen ne veut pas dire risque 0, c’est sous réserve qu’on garde cette vigilance", explique Thomas Veyrenc, directeur exécutif Stratégie, prospective et évaluation de RTE sur l’antenne de BFMTV.
Ainsi, les prochaines semaines devraient être de bon augure. Cependant, il est important de ne pas relâcher les efforts et de conserver les pratiques de sobriété énergétique, car le mois de février pourrait bien être à risque.
Coupure d’électricité : des risques toujours présents en février
Malgré les bonnes nouvelles, il est important de continuer à avoir une faible consommation d’énergie car, comme l’a expliqué Xavier Piechaczyk au micro de franceinfo, "il reste encore une période qui présente quelques risques".
En effet, selon lui, des délestages pourraient potentiellement intervenir "autour de la deuxième quinzaine de février", si le pays devait subir une "vague de froid importante et longue", combinée avec le retour d'une maintenance de plusieurs réacteurs du parc nucléaire.
Pour l’heure, les prévisions météorologiques ne peuvent pas être suffisamment précises pour déterminer ce qui pourrait se produire. Mais, le président du directoire de RTE rappelle qu’il "peut y avoir une bulle de froid fin février, on l'a déjà vu en France".
Mais les mouvements de grèves qui se multiplient contre la réforme des retraites, y compris dans le domaine de l’électricité, pourraient-ils affecter la production et donc augmenter les risques de délestages ?
Coupure d’électricité : la grève va-t-elle accentuer les risques ?
Ce jeudi 19 janvier marque le début d’un important mouvement de grève interprofessionnel pour contester la réforme des retraites. Le secteur de l’énergie, et notamment celui de l’électricité, pourrait être particulièrement affecté par les mobilisations.
"Les mouvements de grève peuvent conduire à une baisse de la production d’électricité dans le cas où les agents de conduite des centrales seraient grévistes", explique Jean-Paul Roubin, directeur exécutif Clients, marchés et exploitation chez RTE, auprès de nos confrères de BFMTV.
Cependant, ce dernier nuance tout de même en expliquant qu’il existe des dispositions réglementaires et légales permettant à RTE "d’adresser à l’ensemble des moyens de production un ordre d’arrêt des baisses", lorsque celles-ci impliquent un risque lié à la sécurité ou à l’alimentation sur l’ensemble du territoire.