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Bientôt un coup dur pour le porte-monnaie des Français ? Les pâtes, consommées en grande quantité dans l’Hexagone, pourraient coûter plus cher dans les prochains mois, rapporte BFMTV. Le Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF) et le Comité français de la semoulerie industrielle (CFSI) ont tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué publié fin octobre.
Le prix du blé dur, matière première des pâtes en France, a augmenté de plus de 25% depuis le mois de juin dernier et la situation ne devrait pas s’améliorer. Comme le précise la chaîne télévisée, seulement 20% de la récolte faite au Canada – premier exportateur mondial de blé dur – est de bonne qualité, tout comme en Italie. La production ne peut pas suivre la demande et il manquerait 2,6 millions de tonnes de blé dur pour l’année 2019.
Un impact important pour les consommateurs ?
La situation pourrait donc être compliquée dans l’Hexagone, où les Français consomment chaque année en moyenne 8,4 kilos de pâtes par habitant. En 2018, 64% des pâtes alimentaires consommées au sein du pays ont été importées, dont 41% depuis l’Italie.
"Nous sommes dans un contexte de hausse significative préoccupante pour l’industrie de la pâte alimentaire déjà fortement fragilisée en France, explique à BFMTV Christine Petit, secrétaire générale du SIFPAF. D’autant qu’il n’existe pas sur le marché européen de mécanisme de couverture, ni de marché à terme, ni de capacités de stockage significatives".
Conséquence, la hausse du prix du blé dur se répercutera sur celui des pâtes alimentaires : "C’est bien l’esprit de la loi EGAlim que la réalité de l’évolution du prix de la matière première soit répercutée tout au long de la filière, et ce jusqu’au consommateur final, surtout dans une filière où le prix de revient d’une pâte alimentaire de qualité supérieur est constituée à 75% du prix du blé dur", ajoute Christine Petit.
Comme le précise BFMTV, la France pourrait compter sur sa propre production de blé dur – de bonne qualité cette année – à condition qu’elle ne parte pas dans la demande internationale. Industriels et distributeurs devraient donc entrer dans des négociations qui s'annoncent compliquées et l’impact pourrait être important pour les consommateurs. Le secteur a déjà connu une crise en juillet 2007 : le prix du paquet de pâtes avait connu une hausse de 10 ou 20 centimes cinq mois après le début de l’épisode, suivi, en juillet 2008, d’une hausse moyenne de 20,9% et jusqu’à 50% pour les premiers prix. Les ventes de pâtes avaient, finalement, reculé de 2% pour les sept premiers mois de l’année 2008.