De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une nouvelle échéance. Face à la flambée continue des cas de Covid-19 en France, le gouvernement a fixé un énième point d’étape au lundi 6 décembre avec la tenue d’un Conseil de défense sanitaire autour d’Emmanuel Macron. Le Premier ministre Jean Castex s’est chargé de l’annonce lors d’une visite à Angoulême (Charente) jeudi 2 décembre. L’objectif de ce nouveau rendez-vous a-t-il expliqué, cité par franceinfo, est de "voir s’il y a lieu de prendre des mesures supplémentaires" dans la lutte contre la cinquième vague du coronavirus. Si plusieurs cas du variant Omicron ont été détectés dans l’Hexagone ces derniers jours, c’est surtout la circulation du variant Delta qui inquiète le gouvernement, car elle est favorisée par la chute des températures et les rassemblements plus nombreux en intérieur.
Conseil de défense : une cinquième vague "particulièrement forte"
Le locataire de Matignon a lui-même reconnu que cette cinquième vague était "particulièrement forte" et que "la situation [était] préoccupante", avec une "progression de 60% des cas constatés en une semaine". Présent aux côtés de Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran a rappelé que le gouvernement restait "extrêmement vigilant", alors que les hôpitaux commencent à être sous tension eux aussi.
Comme le rappelle franceinfo, l’institut Pasteur prévoit que 3 000 malades du Covid pourraient être hospitalisés dans des services de réanimation au milieu du mois de décembre, alors qu’ils sont 2 000 actuellement. "Nous ne laisserons pas la pression monter trop haut", a d’ores et déjà prévenu le ministre de la Santé. Alors que les soignants sont épuisés par plus d’un an et demi de lutte contre le virus, les restrictions décidées jusqu’à présent vont-elles suffire ? Faut-il s’attendre à un nouveau tour de vis, pouvant aller jusqu’à des restrictions de déplacement ? Le point sur ce que l’on sait.
Conseil de défense : télétravail, vacances scolaires...
Le gouvernement n’a fermé aucune porte sur le plan des restrictions, affirmant tout de même qu’un confinement ou un couvre-feu n’étaient pas à l’ordre du jour. Pour l’heure, l’exécutif préfère accentuer la pression sur les dernières personnes non vaccinées et a rendu la dose de rappel obligatoire pour tous, afin de renforcer l’immunité de ceux ayant déjà bénéficié de leurs deux injections. Le gouvernement ne souhaite pas rendre la vaccination obligatoire et la mesure pourrait donc ne pas être évoquée lors du Conseil de défense du lundi 6 décembre. Celle de tous les enfants, par contre, pourrait être soulevée, alors que la Haute Autorité de Santé s’est prononcée en faveur de l’injection pour ceux de 5 à 11 ans.
Une nouvelle étape dans la lutte contre cette nouvelle vague du Covid-19 pourrait être de réinstaurer des jauges dans certains établissements accueillant du public. Restaurants, bars, cafés, cinémas, salles de spectacle pourraient être concernés par ce retour de la distanciation sociale. Alors qu’il a déjà demandé plus d’efforts aux entreprises en ce qui concerne le télétravail, le gouvernement pourrait en faire de nouveau "la règle" dans la majorité des entreprises.
Enfin, une autre mesure pas trop contraignante qui pourrait être envisagée serait d’avancer d’une semaine les vacances scolaires de fin d’année, comme ce fut le cas en avril dernier. L’objectif : ne pas fermer les écoles, mais faire baisser suffisamment le nombre de contaminations chez les enfants et les adolescents, pour laisser respirer un peu les systèmes de soins. D’autres mesures, bien plus restrictives, pourraient-elles faire leur grand retour ?
Conseil de défense : un confinement "à la portugaise" ?
Lorsque le gouvernement emploie le terme "restrictions", les Français pensent instantanément au couvre-feu et au confinement, qui ont rythmé leur vie durant plusieurs mois entre mars 2020 et juin 2021. L’avancée de la vaccination semblait avoir relégué au second plan ces mesures, car le pass sanitaire est devenu depuis cet été le levier préféré du gouvernement. Pourtant, on le sait, le couvre-feu est efficace pour dissuader les gens de se rassembler et donc de se contaminer. Néanmoins, son impact sur la circulation du virus est très long et il ne pourrait donc pas faire baisser rapidement le nombre de nouvelles contaminations.
Faut-il s’attendre à un confinement ? Le nombre de nouvelles contaminations a atteint des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis la troisième vague du Covid-19, pourtant, confiner maintenant les Français serait trop risqué pour le gouvernement. A quatre mois et demi de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron n’a pas officiellement annoncé sa candidature à un second mandat mais il sait que la situation sanitaire des prochaines semaines va peser lourd dans la balance.
Alors qu’il s’est refusé à reconfiner les Français au début de l’automne, le gouvernement peut difficilement décider d’une nouvelle mise sous cloche à 20 jours des fêtes de Noël, alors que les dernières étaient déjà sous restriction. Comme l’explique L’Indépendant, le confinement "à la portugaise" pourrait servir d’exemple à la France : il consiste à tout fermer durant une semaine, entre le 24 décembre et le 1er janvier. Une solution qui pourrait néanmoins être très mal vécue par les commerçants. Quoi qu'il en soit, l'exécutif fera une nouvelle fois des mécontents.