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Ils ont été remis en liberté. En l'espace de deux semaines, entre le 16 mars 2020 et le 1er avril de la même année, le ministère de la Justice a fait beaucoup de tri dans les prisons de France. En effet, en tout et pour tout rapporte 20 minutes, 6 266 détenus ont fini par quitter leur cellule. Il s'agit d'éviter toute propagation du coronavirus, ce qui passe également par le désengorgement des prisons déjà largement surpeuplées.
D'après les chiffres de la Chancellerie, le secteur pénitentiaire français est en mesure d'accueillir environ 61 000 prisonniers. Avant la libération à laquelle ont procédé les équipes de la Garde des Sceaux, ils étaient 72 575. Au premier jour du mois, les autorités compétentes en recensaient donc 66 309 au total.
En pratique, tous les détenus qui n'ont plus que deux mois de peine à purger sont libérés, poursuit le quotidien. En l'état actuel des choses, 1 000 d'entre eux environ ont été placé en confinement, après la mort de l'un d'entre eux ainsi que celle d'un surveillant. Dans les deux cas c'est le coronavirus Covid-19 qui a sonné leur glas.
Des mesures de protection insuffisantes ?
Pour la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP), le syndicat de la magistrature (SM), l'association Avocats pour la défense des droits des détenus (A3D) et les syndicats des avocats de France (SAF), les mesures entreprises par Nicole Belloubet sont très insuffisantes. Il faudrait selon eux libérer immédiatement tous les détenus qui ont encore six mois de peine à effectuer et ne pas se limiter à celles et ceux qui n'ont plus que deux mois à attendre.