IllustrationIstock
Une vingtaine de Belges reçoivent une pension complémentaire de l'Allemagne pour "loyauté et obéissance" au régime nazi. Sa valeur monte parfois jusqu'à plus d'un millier d'euros…

Pension complémentaire : une vingtaine de personnes concernées

75 ans après le Seconde Guerre mondiale, le quotidien belge De Morgen révèle qu’un certain nombre de ses compatriotes reçoivent une pension complémentaire, parfois importante, pour "loyauté et obéissance" au régime nazi. Ils seraient 27 à toujours en bénéficier.

"Depuis plus de 70 ans, l'Allemagne verse des pensions complémentaires", indique Alvin De Coninck au journal. Ce chercheur du groupe Remembrance, qui est une association de survivants des camps de concentration nazis, explique le profil de ces bénéficiaires : "Les privilégiés étaient des résidents des Cantons de l'Est et de l'Alsace, qui avaient reçu la nationalité allemande après l'invasion nazie, mais aussi des Belges qui avaient rejoint les Waffen SS pendant la guerre".

Face à cette situation, Olivier Maingain, président du parti DéFI, et deux élus du Parti Socialiste belge (PS), ont soumis une requête à la Commission de la Chambre consacrée aux affaires étrangères. Ils demandent au gouvernement "de régler ce problème de manière urgente par la diplomatie".Et c’est ce mardi 19 février 2019 que cette demande a été étudiée par plusieurs membres de la commission en question.

Une pension complémentaire pouvant monter à plus d’un millier d’euros

Cette pension a été promise par Hitler en 1941, mais depuis sa mise en place, aucun gouvernement Allemand ne s’est repenché sur ce sujet. Par conséquent, 38 000 citoyens belges auraient bénéficié de ce revenu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, indique la RTBF.

Vidéo du jour

La raison de ce versement ? Compenser le temps passé en prison par une récompense financière. "Les années passées dans une cellule belge à la suite d'une pénalité de collaboration sont considérées comme des heures de travail", explique Alvin De Coninck. Ainsi, "plus les années d'emprisonnement ont été nombreuses, plus le montant de l'indemnisation est élevé".

Le montant de cette pension varie entre 425 à 1 275 euros par mois. Une valeur importante qui est comparée par ce chercheur avec les indemnités reçues par les Belges, soumis au travail forcé pendant la guerre. Il souligne qu’ils n’ont reçu que 50 euros d’indemnités, un mois après la fin du conflit armé.