Cédric Jubillar : ces éléments "à charge" qui posent encore question
La justice a décidé de maintenir Cédric Jubillar en prison, mais certains éléments présentés contre le trentenaire n'ont pas été retenus par la cour d'appel de Toulouse ou ils nécessitent de nouvelles investigations. Un épais mystère demeure.

Sept mois sans réponse. Interpellé il y a un mois et mis en examen le 18 juin dernier, Cédric Jubillar conteste toute implication dans la disparition de sa femme. Delphine Jubillar s'est volatilisée dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, après une soirée chez elle, entourée de son mari et de ses enfants. Pour les enquêteurs, elle n'avait aucune raison de partir en pleine nuit de son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) et encore moins de disparaître volontairement du jour au lendemain, car elle allait refaire sa vie avec un autre homme. 

Affaire Jubillar : des "indices graves et concordants" contre le mari ?

Si les gendarmes ont attendu six mois pour arrêter Cédric Jubillar, ils le surveillaient depuis le premier jour, penchant pour cette piste dès le départ. Selon ce qu'a expliqué le procureur de la République de Toulouse en juin, les forces de l'ordre ont refermé différentes hypothèses avant de se concentrer sur le trentenaire et notamment celle d'un rôdeur, qui ne tiendrait pas la route. Pourtant, ses avocats dénoncent depuis un mois dans les médias un dossier "vide" et une enquête "à charge", en l'absence de corps et de scène de crime. 

Les trois conseils de Cédric Jubillar ont demandé il y a peu de temps la libération, sous contrôle judiciaire, de leur client. Cette dernière leur a été refusée par la cour d'appel de Toulouse, qui estime que des "indices graves et concordants" ont été relevés par les enquêteurs contre le mari de Delphine Jubillar. Il s'agit notamment de propos tenus quelques semaines avant sa disparition, dans lesquels il évoque leur séparation à venir et se montre menaçant. Il y a également la voiture de la jeune femme qui est garée dans le mauvais sens ou le fait qu'il soit resté éveillé une partie de la nuit, selon les données techniques de son téléphone. Enfin, Cédric Jubillar savait-il que sa femme avait un amant et connaissait-il son identité ? Les enquêteurs pensent que oui, mais lui dit que non.

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D'autres éléments, évoqués par le procureur et les avocats de Cédric Jubillar, ont été exclus par la cour d'appel de Toulouse ou alors ils nécessitent des approfondissements. Interrogée par Le Parisien, Me Emmanuelle Franck, une des avocates du trentenaire, explique que "les juges font preuve de beaucoup de précautions avec les éléments soi-disant à charge". Quels sont ceux qui posent encore question aujourd'hui ?

La couette lavée cette nuit-là

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La couette lavée cette nuit-là

Le procureur de la République de Toulouse a révélé qu'à leur arrivée à Cagnac-les-Mines, les gendarmes ont découvert Cédric Jubillar en train de lancer une machine à laver, dans laquelle se trouvait la couette utilisée par son épouse. Pour les enquêteurs, c'est un élément "à charge", car pourquoi faire une lessive à 5 heures du matin ?

Comme l'explique Me Emmanuelle Franck au Parisien, la cour d'appel de Toulouse a écarté plusieurs éléments du dossier ou demandé des approfondissements. Le lavage de la couette en fait partie.

Le témoignage du jeune Louis

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Le témoignage du jeune Louis

Louis, six ans, est l'un des rares témoins de cette nuit du 15 au 16 décembre. Interrogé une première fois par les enquêteurs, il explique ne pas avoir entendu ses parents se disputer ce soir-là, avant de dire le contraire lors d'une deuxième audition. Pour les enquêteurs, une dispute aurait donc éclaté entre Cédric et Delphine Jubillar et peut-être à propos de leur divorce à venir. Pour les avocats du trentenaire, cet élément est également à nuancer car, comme l'explique Me Franck au Parisien, ils ont montré "la vacuité" de ces éléments.

L'aspect financier n'est pas un mobile

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L'aspect financier n'est pas un mobile

Quelle raison Cédric Jubillar aurait-il eu de tuer sa femme ? Pour les enquêteurs, la réponse se trouve dans les finances du couple et son divorce à venir. En étant quitté par sa femme, le trentenaire aurait perdu sa maison, dont il ne pouvait pas payer les charges seul. 

Auprès du Parisien, Me Emmanuelle Franck explique que l'arrêt rendu par la cour d'appel de Toulouse "exclut (...) l'aspect financier comme possible mobile".

Cédric Jubillar n'est pas quelqu'un de violent

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Cédric Jubillar n'est pas quelqu'un de violent

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