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Non pas une, ni deux mais bien trois piqûres. Voilà qui devrait être nécessaire pour certains citoyens s'ils veulent être totalement immunisés contre le virus de la Covid-19.
Ces mesures spécifiques concerneront les Français et les Françaises atteints d'immunodépression. Cette "pathologie consiste en une déficience de l'immunité qui se traduit par l'insuffisance ou la défaillance de certaines fonctions du système de défense", rappelle Pharmanity.com.
Pour ces personnes immunodéprimées, "le risque de développer une forme plus grave du Covid-19 est plus important", explique Le Parisien. Autre problématique, le vaccin contre le coronavirus serait moins efficace sur les patients immunodéprimés.
Plusieurs travaux scientifiques sont venus attester de ce constat au cours de ces derniers mois. Le quotidien francilien cite notamment "une étude coordonnée par le docteur Segev, chirurgien des transplantations à l'université Johns-Hopkins (Maryland/Etats-Unis)".
"Les essais cliniques", menés là-bas, paraissent très clair. Le Monde précise ainsi, de son côté, que seulement 17% des personnes immunodéprimées sont porteurs d'anticorps après la première injection. "Les mêmes essais cliniques menés en population générale montraient qu'au même moment, presque 100% des volontaires avaient des anticorps détectables". Une fois la seconde dose administrée, le résultat n'est pas vraiment meilleur, la part de patients détenant des anticorps ne grimpe qu'à 45% seulement.
Une dose administrée "quatre semaines après la deuxième"
Les conclusions de ces études scientifiques ont donc poussé les autorités sanitaires à prendre cette décision d'injecter une troisième dose. La Direction générale de la santé (DGS) communiquait à ce sujet dès le 6 avril dernier. Dans un message, la DGS indique qu'une "troisième dose de vaccin à ARN messager est nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées".
L'efficacité du vaccin n'est pas encore connue chez les personnes ayant subi une transplantation. Selon la Société francophone de transplantation, il est probable qu'elle "soit un peu moindre".
Les patients ayant subi des transplantations de "moelle osseuse, d'organes solides" sont eux aussi concernés par cette troisième dose nécessaire, selon Le Parisien. Les personnes ayant subi une dialyse voient également cette recommandation s'appliquer.
La troisième dose sera alors administrée "au moins quatre semaines après la deuxième".
Les personnes souffrant de cancers pourraient, elles-aussi, recevoir les mêmes préconisations dans les prochaines semaines.