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Daniel Malgouyres serait-il a l'origine d'une machinerie survenue dans sa propre maison le 5 octobre dernier ? Telle est la thèse que soutiennent désormais les enquêteurs de la section de recherches de Montpellier ainsi que le procureur de la République de Béziers. Déjà mis en examen pour homicide volontaire le 7 octobre dernier, l'homme de 69 ans, propriétaire du Jardin Saint-Adrien à Servian, a été présenté devant le juge vendredi 20 octobre au matin dans le cadre de l'enquête sur le cambriolage de sa maison. Il a, ensuite, été mis en examen vendredi soir pour complicité de tentative de vol avec arme et violence aggravée puis placé en détention.
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Légitime défense ou complicité de tentative de vol ?
Alors que les faits penchaient plutôt en sa faveur et que son acte ressemblait à l'époque à un geste de légitime défense, des divergences dans ses déclarations et celles de son épouse ont amené les enquêteurs à plus de réserve. Pour rappel : deux individus encagoulés armés tout de noir vêtus s'étaient présentés le soir venu au domicile des époux Malgouyres en vue de les cambrioler après les avoir tabassés. Lors de cette soirée, l'un des deux cambrioleurs avait été tué par Daniel Malgouyres d'un coup de fusil en pleine poitrine.
Un lien entre le propriétaire et ses cambrioleurs ?
Seulement voilà, selon les derniers éléments de l'enquête, il semblerait qu'il y ait un "lien" entre les cambrioleurs et le propriétaire des lieux. C'est, tout du moins ce qu'a expliqué Yvon Calvet, le procureur de la République. "Il existe un lien entre l'un des cambrioleurs et le propriétaire. Les investigations nous ont amenés à remettre en cause le déroulement précis des faits tels qu'ils ont été rapportés par les époux Malgouyres et qui sont contradictoires". Ce qu'a, de son côté, fermement contesté Maître Jean-Marc Darrigade, l'avocat du propriétaire. "Pour moi, aucun lien n'est formellement établi entre le propriétaire et les deux cambrioleurs. L'accusation repose sur les seules déclarations du braqueur survivant qui minimise son propre rôle. Il indique être venu à Saint-Adrien pour une simulation de cambriolage. Mais, pour moi, Daniel Malgouyres n'est pas le commanditaire de cette opération. Et ce témoignage ne permet pas d'éclairer ni d'expliquer le coup de fusil mortel", a-t-il répondu.
Une situation conjugale complexe
A cela, s'ajoute le fait que, dans cette affaire, Françoise Malgouyres l'épouse du désormais suspect, présentait des traces de coups sur le visage et sur le corps le soir des faits. Elle avait, à ce moment là, simplement été entendue en tant que témoin. Mais Maître Jean-Marc Darrigade n'a pas hésité à le souligner : "Dans ce dossier, nous ne sommes pas à l'abri d'un autre rebondissement judiciaire. Et rapidement".
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