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L'enquête sur l'attaque perpétrée à Bruxelles le 16 octobre, qui a fait deux victimes suédoises et grièvement blessé une troisième personne, suit son cours. Deux personnes domiciliées en région parisienne et "susceptibles d'être en lien avec" le meurtrier présumé Abdesalem Lassaoued, mort peu après son interpellation ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placées en détention provisoire lundi, a appris mardi 24 octobre franceinfo auprès du Parquet national antiterroriste (Pnat). L'un des deux individus, un homme âgé d'une quarantaine d'années d'origine tunisienne et domicilié dans le Val-de-Marne, aurait discuté avec le terroriste avant son passage à l'acte selon l'AFP. Il ressort des échanges que les deux hommes originaires de la même ville de Tunisie sont des amis "de longue date"
Un appel avec Adbesalem Lassaoued après l'attentat
Ils auraient également échangé durant le week-end précédant l'attaque, certains messages portant notamment sur le match entre la Suède et la Belgique du lundi 16 octobre, date du drame. L'assaillant aurait cherché à savoir où allaient résider les joueurs de la sélection suédoise. Les enquêteurs ont aussi relevé un appel juste après l'attentat : le Tunisien aurait voulu s'assurer que l'auteur des attentats était bien sa connaissance Adbesalem Lassaoued, mais il n'a pas contacté les autorités par la suite. "Mon client réfute toute implication dans les faits qui lui sont reprochés, soutient Me Souleymen Rakrouki, l’avocat de l’homme interpellé dans le Val-de-Marne, auprès du Parisien. "Il est encore sous le choc après avoir appris que l’auteur de l’attentat de Bruxelles était une personne de son entourage. Il n’aurait jamais imaginé le voir mis en cause dans des faits d’une telle gravité." Le Pnat ajoute que "les investigations se poursuivent pour préciser leurs liens" avec Abdesalem Lassoued. La défense du second homme, quinquagénaire, n'a pas fait de déclaration.
Deux personnes interpellées puis relâchées
Deux autres personnes ont également interpellées la semaine passée en Loire-Atlantique et dans le Maine-et-Loire. L'homme interpellé par le Raid jeudi dernier à Nantes avait reçu, avant le passage à l'acte lundi vers 19 h, la vidéo de revendication de son double meurtre par Lassoued et a été présenté, à tort, comme étant un "proche du terroriste". L’identité du suspect n’avait pas été précisée. Il serait également Tunisien, comme Abdesalem L., d’après le quotidien Ouest-France. Placé en garde à vue jeudi dernier, il a finalement été remis en liberté. La seconde personne interpellée dans l'ouest, en Maine-et-Loire, a également été remise en liberté.
Une suite d'erreurs judiciaires sur le meurtrier présumé
L'attaquant présumé, mort de ses blessures peu après son interpellation, était visé par une demande d'extradition des autorités tunisiennes. Né en 1978 en Tunisie, il s'est évadé en 2011 d'une prison où il purgeait une condamnation 26 ans de réclusion pour des délits de droits communs, selon le parquet de Bruxelles. Débarqué clandestinement à Lampedusa en 2011, il s'est vu octroyer un permis de séjour pour "raisons humanitaires". Après une demande d'asile en Suède rejetée, il a été renvoyé en Italie où il est réapparu à Bologne. Là, la Digos, l’anti-terrorisme italien, l'a repéré comme étant radicalisé mais la procédure d'enquête du parquet de Bologne n'a pas abouti. En Belgique, la demande d'extradition en Tunisie, reçue en août 2022, n'a pas été traitée par le magistrat du parquet de Burxelles qui l'a reçue plus tard. "Une erreur monumentale" qui a conduit vendredi soir à la démission du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne.