De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
MISE A JOUR L’arnaque aux faux policiers revient avec un mode opératoire qui a déjà fait ses preuves… Plusieurs cas ont récemment été recensés dans la Manche. Si bien que la sécurité départementale appel à la vigilance vis-à-vis de cette escroquerie "à la fausse qualité".
Selon les informations de France Bleu, les malfaiteurs ont appelé plusieurs habitants de Saint-Lois jeudi 24 octobre en se faisant passer pour des policiers du commissariat de Saint-Lô. Au téléphone, ils auraient prétexté aux victimes qu’elles devaient de l’argent à l’Etat pour récupérer leur numéro de carte bleue.
"Au moins trois personnes se sont fait escroquer ce matin et il y a eu 7 tentatives portées à notre connaissance. Le procédé semble bien rôdé et très persuasif. Ils ciblent visiblement des séniors, peut-être via leurs prénoms", a commenté Barbara Klisnick, chef d'Etat-major de la Direction départementale de la sécurité publique de la Manche. Redoutable, cette escroquerie a déjà fait perdre beaucoup d’argent aux victimes. Pour certaines qui se sont présentées au commissariat de Saint-Lô, le montant atteint 1500 euros, note France Bleu.
A Valence, dans le Drôme, la police a révélé un nouveau type d’arnaque qui a déjà fait plusieurs victimes. Vendredi 5 juillet 2019, le commissariat avait d’ores et déjà enregistré une plainte ainsi qu’une quinzaine de signalement concernant une personne se faisant passer pour un agent de police. Ce n’est pas la première fois que cette escroquerie est pratiquée. Les villes d’Avignon (Provence-Alpes-Côte d'Azur), Mende (Occitanie) et Troyes (Grand-Est) ont également été touchées ces derniers mois. Les personnes âgées sont directement visées par l’arnaque, car plus vulnérables.
En pratique, les faux policiers appellent donc leur potentielle victime via un numéro masqué, puis passent à l’attaque. Ils disent à leur victime qu’elle a été la cible d’une arnaque à la carte bleue et qu’on leur a volé une somme colossale, soit plusieurs milliers d’euros. Ils indiquent ensuite la prétendue marche à suivre pour contrer l’escroquerie, relate France Bleu. Tout en restant au téléphone, les escrocs expliquent à leur future victime qu’elle doit se rendre à un bureau de tabac pour acheter des crédits de plusieurs centaines d’euros pour des cartes de paiement prépayées (du genre "Transcash" ou "PCS").
Il faut savoir que lorsqu’un client achète ces crédits, le buraliste lui donne un code secret qui lui permet de recharger sa carte, puis de récupérer la somme sur son compte par la suite. Il se trouve que les escrocs demandent justement ce code à leur victime avant d’ordonner la destruction de la fameuse carte, dans le but d’en être les seuls bénéficiaires. C’est ainsi qu’une personne de Valence s’est faite dérober la somme de 250€ avant de déposer plainte.
Arnaque au faux policier par téléphone : les forces de l’ordre crient gare
La police de Valence appelle à la prudence. Par ailleurs, puisque les forces de l’ordre ne démarchent jamais les citoyens par téléphone pour le demander ainsi de l’argent, il faut rester méfiant.
"A aucun moment, un policier ne demande un code de carte bancaire ou demande de payer quoi que ce soit dans le cadre d'une enquête", a affirmé le commissaire François Toulouse, chef du commissariat central d'Avignon, à France 3 Provences Alpes Côte d’Azur.
Ce dernier tient également à sensibiliser les buralistes à ce sujet, il leur demande d’être attentifs lorsqu’une personne âgée se présente à eux pour créditer des cartes de paiements prépayées. L'année passé à Avignon, treize personnes ont porté plainte en l'espace d'une semaine seulement, relaie Le Dauphiné Libéré.
Les escrocs semblent avoir un fort intêret pour le jeu, puisque leur butin est généralement dépensé dans les jeux de grattage ou de type Française des jeux et PMU, assure le commissaire François Toulouse. C'est la raison pour laquelle il souhaite également que les buralistes signalent tous joueurs suspects, notamment ceux qui misent de grosses sommes.