De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf ont tous deux été reconnus coupables des coups fatals ayant entraîné la mort de la petite Fiona, 5 ans. La cour d'assises de la Haute-Loire au Puy-en-Velay a condamné en appel la mère de la fillette et son ex-conjoint à vingt ans de réclusion criminelle.
Une reconnaissance du rôle joué par la mère de Fiona dans sa mort, contrairement à la décision de première instance. Comme le rapporte le Parisien, en 2016, la cour d'assises du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand avait dissocié les peines du couple, acquittant Cécile Bourgeon pour les violences ayant entraîné la mort de la petite fille en 2013. Alors que son ex-compagnon avait écopé de 20 ans de réclusion, elle avait été seulement condamnée à cinq ans de prison pour des seuls délits, parmi lesquels la non-assistance à personne en danger ou le recel de cadavre.
Un pourvoi en cassation a été formé
"Les mensonges, les contradictions, les silences, les incohérences, la variabilité n’ont pas permis d’appréhender le contexte exact du décès. Pour autant, le positionnement (des accusés) ne suffit pas à créer un doute raisonnable […] Si ce n’est menti, ils n’ont pas tout dit", a cette fois assuré le président de la cour, en lisant les motivations de l’arrêt rendu dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 février.
Pendant ces 25 jours de procès, les anciens concubins se sont accusés l’un l’autre d’avoir porté des coups à l’enfant, sans reconnaîre qu'ils avaient causé sa mort. La cour d'assies a également prononcé un "retrait total de l’autorité parentale" de Cécile Bourgeon sur ses deux autres enfants.
Un soulagement pour le père de Fiona
Me Renaud Portejoie, avocat de Cécile Bourgeon, a annoncé qu’il allait former "un pourvoi en cassation dès lundi". Cette peine satisfait le père de la fillette. "Elle a la peine qu’elle mérite. C’est un soulagement pour moi et c’est juste pour Fiona", a réagi Nicolas Chafoulais, à l’annonce du la décision de la cour. Il reste malgré tout de nombreuses zones d'ombre dans cette affaire, on ignore toujours où se trouve le corps de l'enfant.