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Le président ne s'est toujours pas exprimé sur l'affaire Benalla. Le chef de l'Etat est confronté à sa première crise politique.

Affaire Benalla : Emmanuel Macron se terre-t-il dans le silence ?

Le roi du silence. Une semaine que l’Elysée est au cœur de la tourmente. Alexandre Benalla, un proche collaborateur d’Emmanuel Macron est mis en cause dans une affaire de violence et d’usurpation présumée de fonctions, qui a éclaté dans les médias la semaine dernière. Lundi, l’intéressé a été mis en examen. Et depuis, chaque responsable potentiel pointe l'autre du doigt. Quant au président, il ne s'est toujours pas exprimé.

Lundi 23 juillet dernier Gérard Collomb, lors de son audition par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, a rejeté la faute sur l’Elysée et Michel Delpuech, le préfet de police de Paris. Ce dernier s’est lui-même dédouané sur l’Elysée. Alors à qui la faute ? D'après Europe 1, les regards se tourneraient vers Emmanuel Macron et Patrick Strzoda, son directeur de cabinet. Celui-ci a été auditionné ce mardi à l’Assemblée nationale et le sera de nouveau au Sénat mercredi.

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Ce lundi, Emmanuel Macron a préféré se retirer au palais présidentiel duquel il n'aurait pas consulté les auditions. Selon ses proches cités par Europe 1, il aurait choisi de se référer simplement aux "comptes rendus". Par ailleurs, indiquent ses proches, il aurait qualifié les agissements d'Alexandre Benalla d'"inacceptables".

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Récemment, Emmanuel Macron a annoncé qu'il annulait son déplacement sur une étape du Tour de France. L'Elysée explique que si le chef de l'Etat n'assistera pas à l'évènement, c'est parce que le Premier ministre l'a déjà fait la semaine dernière.

Affaire Benalla : Emanuel Macron s'exprime grâce à son entourage

Face à ce silence, les médias et l’opposition commencent sérieusement à s’impatienter. Selon les informations d'Europe 1, Jean-Luc Mélenchon et Benoït Hamon ont sommé Emmanuel Macron de se soumettre aux auditions parlementaires. Là encore, c’est son entourage et non l’intéressé qui riposte dimanche soir : le chef de l’Etat parlera publiquement "quand il le jugera utile", expliquent ses proches. Pour Gilles Le Gendre, porte-parole LREM, ce n’est qu’une question de temps : "Le président prendra à l'évidence la parole, mais quand les enquêtes seront suffisamment avancées pour que l'on ait une idée précise de ce qui s'est passé".

Sur Twitter, rebelote : Emmanuel Macron, qui a toujours été très actif sur le réseau social, ne semble toujours pas être prêt à déclarer quoi que ce soit sur l’affaire de son ex-collaborateur Alexandre Benalla.

Le président de la République demeure donc à l’Elysée. D'après les informations des Echos, il aurait d'ailleurs reçu Brigitte Bardot ce 24 juillet. Ils auraient parlé de la condition animale, off caméra. Ce ne sera qu’après le Conseil des Ministres mercredi qu’Emmanuel Macron quittera le palais présidentiel pour se rendre dans les Hautes-Pyrénées. Il y inaugurera jeudi les nouvelles attractions touristiques du Pic du Midi.

Selon certains responsables de la majorité cités par Les Echos, il semblerait qu’il soit toutefois préférable qu’un président de la République ne s’exprime publiquement sur une telle affaire, surtout dans un contexte aussi critique. C’est d’ailleurs en ce sens que François de Rugy, président de l’Assemblée nationale (AN), considère que son audition devant la commission d’enquête de l’AN "n’aurait aucun sens", et invoque la non responsabilité du chef de l’Etat devant le Parlement. En effet, c’est une partition difficile à jouer que de réagir directement, surtout lorsque des commissions et des enquêtes sont en cours.

Pourtant, dimanche 24 juillet au soir était vraisemblablement la bonne fenêtre de communication pour sortir du silence, puisqu'Alexandre Benalla n'avait pas encore été mis en examen et que la série d'auditions n'avait pas encore débutée.

Pour Bruno Jeudy, éditorialiste politique de BFMTV, "la situation politique est extrêmement compliquée" pour Emmanuel Macron, a-t-il déclaré.

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