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Après un passage à l’Assemblée nationale où les débats ont été particulièrement vifs, le texte de la réforme des retraites va être étudié par le Sénat à partir du 28 février. Face à la détermination du gouvernement, qui n’envisage aucunement un retrait de la réforme, les Français ne faiblissent pas, forts d’une opposition massive et de syndicats inflexibles. À l’approche de la mobilisation du 7 mars, le risque d’un blocage du pays semble de plus en plus grand et les négociations ont de la peine à trouver une résolution. Parmi la liste des points à modifier, l’exécutif s’intéresse actuellement à une possible surcote de 5%. Dans quels cas pourrait-elle être appliquée ?
Une surcote de 5% : un examen déterminant de la réforme au Sénat
Depuis le début de l’année, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, est sur tous les fronts et défend coûte que coûte une réforme jugée injuste par de nombreux Français. Pour répondre aux inquiétudes et expliquer en détails les mesures, il s’est ainsi exprimé, dans l’émission “BFM Politique”, sur “une inquiétude et une forme d’opposition”, ainsi qu’une “opinion majoritairement défavorable”. Comme le rapporte Le Parisien, il assure que l’exécutif est pleinement conscient de la mobilisation sociale massive qui s’étend actuellement.
Alors que le texte va arriver au Sénat dans les prochains jours, il a affirmé que son examen serait l’occasion d’évoquer “le fond” dans “un débat plus apaisé”. Il revient notamment sur les quinze journées éprouvantes des débats à l’Assemblée nationale et concède l’effort demandé aux Français dans le cadre de cette réforme. Il s’est toutefois appuyé sur les modifications promises aux retraités de l’agriculture pour justifier la disparition d’“une inégalité”.
Une surcote de 5% : des aménagements sur propositions des Républicains ?
Afin de calmer la mobilisation sociale, Olivier Dussopt a ainsi évoqué la perspective d’aménagements, notamment basés sur les amendements des Républicains. Dans cette longue liste, on trouve notamment la question des femmes ayant eu des enfants et qui peuvent voir disparaître certains trimestres dans le cadre de leur maternité.
Le ministre du Travail a reconnu que cette question était “complexe”, dans le cas “des carrières hachées”. Il a exprimé la possibilité d’étudier les propositions faites par Bruno Retailleau, patron du groupe Les Républicains, à la chambre haute, en évoquant, par exemple, une surcote de 5% pour les mères de famille.
Une surcote de 5% : qui sera concerné ?
Parmi les aménagements auxquels le gouvernement réfléchit, on trouve ainsi une “surcote de 5% pour les mères de famille qui auraient atteint à la fois une carrière complète et l’âge légal, soit un départ anticipé à 63 ans”. Si cette mesure a été sollicitée par Bruno Retailleau, l’exécutif se montre “d’accord et ouvert” en expliquant “qu’avoir des âges de départ différenciés entre les femmes et les hommes [...] n’est pas très juste”.
Parallèlement, une possible accélération de la suppression des régimes spéciaux est également sur la table, ainsi qu’une extension du dispositif carrières longues “à ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans”. Cette mesure pourrait concerner près de 30 000 personnes par an.