Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
À l’heure où la contestation sociale grandit depuis les annonces d’Elisabeth Borne, les Français demeurent majoritairement opposés à la réforme des retraites. Avec un recul de l’âge légal de départ, ainsi qu’une hausse de la durée de cotisation, ce sont des problématiques inquiétantes qui hantent l’esprit des actifs. Avant plusieurs importantes journées de mobilisation, découvrez, dans notre diaporama, quelles sont les autres pistes de réformes possibles à ce jour.
Retraites : une réforme qui suscite la colère
Reculée en raison de la crise du Covid-19, la réforme des retraites a finalement été présentée le 10 janvier dernier et les réactions ne se sont pas faites attendre du côté des Français. Alors que les syndicats ont lancé un appel massif à la grève générale le 19 janvier, les actifs rejettent en force une réforme qualifiée d’injuste, tout en étant incapable de tenir compte des cas particuliers propres à chaque salarié.
Avec, selon une étude de l'Institut Montaigne rapportée par Le Parisien, seulement "7% des actifs favorables à une augmentation de l’âge légal de départ", l’exécutif va devoir faire face à une forte mobilisation dans la rue. Si ce sondage touche l’ensemble de la population, sans distinction socioprofessionnelle, il témoigne d’une hostilité importante de la part des plus jeunes, qui redoutent de nouveaux aménagements d’ici leur propre retraite.
Retraites : des pistes différentes pour l’exécutif ?
Pour l’exécutif, la réforme des retraites représente un véritable défi, qui risque fort d’être difficile à relever. Dans l’opposition de gauche, mais aussi chez les syndicats, le texte suscite la même colère que chez les Français, tandis que d’autres propositions de réformes commencent à émerger. Afin de combler le déficit de 13,5 milliards d’euros, ce sont plusieurs pistes qui sont soulevées avec, notamment, la perspective d’un retour de l’âge légal à 60 ans. À gauche, la hausse des cotisations patronales est également à l’ordre du jour pour mettre à contribution les entreprises.
Si l’exécutif s’est engagé à ne pas toucher aux montant des pensions de retraite, ni à celui des cotisations sur les salaires, il est également proposé par l’opposition de réfléchir à une hausse des cotisations salariales. Une taxe sur le capital a parallèlement été envisagée avec, d’après Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, “une taxe de 2% sur la fortune des milliardaires français, soit 42 personnes, (...) qui suffirait à financer les 12 milliards d’euros annuels.” Reste à savoir si l’exécutif voudra entendre ces propositions ou restera fermé face à ces perspectives.