De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
a bénéficié de l'expertise du cabinet Optimaretraite afin de calculer l'impact sur le pouvoir d'achat des pistes déjà évoquées pour la réforme des retraite. En fin de semaine, le Premier ministre doit d'ailleurs recevoir le patronat et les syndicats pour évoquer ces différentes pistes. VotreArgent.fr
Mais combien tout cela pourrait vous coûter ? Chaque cas est bien particulier, mais des tendances peuvent se dégager. Et ce que l'on sait déjà c'est que personne ne sera épargné. Retraités et actifs devront mettre la main à la poche.
Quatre postes de perte de pouvoir d'achat pour les retraités
Commençons d'ailleurs par les retraités actuels, pour lesquels on étudie quatre possibilités, et examinons deux cas particuliers. Le cas A est une ex-salariée non-cadre avec trois enfants, mariée, et une pension brute de 1 100 euros par mois.
L'alignement de la CSG de 6,6 à 7,5% lui ferait perdre 104 euros de pension. La réduction de l'abattement de 10% d'impôt sur le revenu ne lui ferait en revanche rien perdre, mais la fiscalisation des majorations familiales de pension en raison de ses trois enfants lui coûterait 133 euros sur sa pension. Enfin la sous-indexation des pensions lui coûterait également cher : 107,65 euros la première année, 217,90 la deuxième, 330,75 la troisième...
Modification du système de cotisation pour les actifs
Prenons maintenant le cas de B, ex-cadre avec trois enfants, veuf, touchant une pension brute de 2 600 euros par mois. L'alignement de la CSG diminuera sa pension de 205 euros, la baisse de l'abattement pour l'impôt sur les revenus 69 euros, la fiscalisation des majorations familiales pour ses trois enfants 666 euros, et enfin, la sous-indexation des pensions, 181,87 euros la première année, 368,15 la deuxième et 558,85 la troisième.
Viennent ensuite les coûts pour les actifs, et futurs retraités. Là aussi, plusieurs pistes sont envisagées par le gouvernement, sur conseil du rapport Moreau. L'allongement des cotisations a un effet direct, mais qui dépend du montant des cotisations.
L'inflation ne sert plus forcément de repère
Et justement, le gouvernement pense à augmenter les cotisations grâce à la hausse de la cotisation déplafonnée de 0,1 point par an pendant 4 ans. Résultat, une perte de salaire nette. Ainsi, un non-cadre avec un salaire brut annuel de 27 000 euros perdra 13,50 euros sur l'année 2014, 27 euros sur l'année 2015, 40,50 euros sur l'année 2016, et 54 euros à partir de 2017.
Pour un cadre avec un salaire brut annuel de 90 000 euros, les chiffres parlent encore plus ! Pour lui, il s'agirait donc d'une perte de 45 euros en 2014, 90 euros en 2015, 135 euros en 2016, et 180 euros à partir de 2017.
Enfin, les salariés pourraient se voir imposer la sous-indexation des salaires portés au compte. Plus clairement, pour le moment, l'établissement du calcul de la pension de base s'appuie sur le salaire annuel moyen, revu chaque année en fonction de l'inflation. Le rapport propose, pendant 3 ans, de ne plus totalement suivre l'inflation, et de ne revaloriser que du montant de l'inflation moins 1,2 point.