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Challenges rappelle d'ailleurs que le 17 janvier dernier, alors que le président présentait ses voeux aux entreprises et aux organisations paritaires, François Hollande a avoué que malgré la réforme de 2010, notre système n'était pas sauvé.
Pas loin de la banqueroute ! Voilà dans quel état se trouve le système des retraites français.Déjà, en décembre, le Conseil d'orientation des retraites présentait un horizon pessimiste. Selon lui, le financement des retraites sera dans le rouge de 21 milliards d'euros dès 2017. La semaine dernière, lors d'une discussion avec les syndicats visant à protéger les régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco gravement déficitaires, le Medef proposait une désindexation des pensions sur l'inflation.
Impossible de repousser à nouveau l'âge de la retraite
Aujourd'hui, c'est au gouvernement de réfléchir au moyen de faire des économies. Au printemps prochain, devrait se tenir une concertation sur le financement des retraites. Mais malgré ses efforts, le gouvernement n'a pas beaucoup de choix. Reste pour lui à choisir entre les trois leviers traditionnels : l'âge de la retraite, les cotisations des actifs, et le montant des pensions.
Il est fort à parier que c'est cette dernière option que privilégiera le gouvernement, qui n'a pas vraiment le choix. en effet, impossible de repousser davantage l'âge de la retraite alors que pendant la réforme de 2010, la gauche prenait la tête des manifestations. Le PS avait d'ailleurs fait du retour de la retraite à 60 ans l'une de ses promesses de campagne en 2012.
Une hausse des cotisations des actifs entrainerait une baisse immédiate de leur pouvoir d'achat
Difficile aussi d'augmenter les cotisations des actif, tant l'effet sur le pouvoir d'achat serait important pour les Français. D'autant plus que, comme le rappelle Challenges, les salariés et les entreprises ont déjà eu affaire à ce type de mesure en 2012 pour pouvoir financer le retour de la retraite à 60 ans pour les salariés entrés très jeune dans le monde du travail. Une nouvelle hausse en 2013 est de ce fait inenvisageable...
Reste donc la dernière solution : une baisse des pensions de retraite. Le Medef y est tout à fait favorable et propose que la revalorisation des pensions soit plus faible que l'inflation jusqu'à 2017. Une telle mesure permettrait une économie de 780 millions d'euros par an pendant 4 ans. Si les syndicats y sont par principe opposés, la situation catastrophique du financement des retraites pourrait les convaincre, à condition que cela reste provisoire.
"Les retraitéssont dans une situation plus favorable que celle des actifs"
Jusqu'à présent, on n'avait jamais osé toucher à la revalorisation des pensions des retraités. En effet, les retraités sont traditionnellement des électeurs de droite, et les derniers gouvernement, de droite également, n'avaient donc aucun intérêt à aller gratter de ce côté-là.
Challenges rappelle d'ailleurs que la Cour des comptes, en septembre dernier, a fait tomber une idée reçue. Dans l'esprit de la plupart, les retraités ont plus de mal à boucler les fins de mois, mais "malgré la persistance de situations individuelles préoccupantes, il reste que [...] les retraités sont dans une situation globale en moyenne plus favorable que celle des actifs, notamment des plus jeunes". Peut-être une bonne justification pour le gouvernement...