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La rue a tempêté, les députés ont rechigné, plusieurs motions de censure ont été enclenchées mais rien n'y a fait : la réforme des retraites a été adoptée en mars à grand renfort de 49.3, et validée par le Conseil constitutionnel dans la foulée. De cette loi une grande majorité des Français ne retient que la mesure phare : il faudra désormais côtiser plus longtemps pour ses droits à la retraite et quitter la vie active plus tard. La réforme, implémentée dans une loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023, acte pourtant aussi la fin d'une ère, ou le début de la fin : celle des régimes spéciaux, oeuvre des tractations sociales entre syndicats et gouvernements de jadis. Des décrets ont été publiés ce dimanche 30 juillet pour préciser les modalités de cette suppression.
Les nouvelles recrues au régime général
A compter du 1er septembre, date prévue de mise en oeuvre de la réforme, les nouvelles recrues de quatre secteurs d'activité jusqu'ici bénéficiaires de régimes spéciaux cotiseront pour le régime général de la retraite. Comme l'ensemble des Français, les salariés concernés dans ces branches seront également bientôt impactés par le relèvement progressif de l'âge d'ouverture des droits à 2 ans supplémentaires ainsi que l'allongement de la durée d'assurance requise pour le taux plein. Les salariés déjà en poste en revanche peuvent souffler : ils conservent leur ancien régime de retraite spécial, au titre de la clause dite du "grand-père". Voici les branches concernées par les régimes spéciaux et qui doivent aujourd'hui se préparer à des changements d'envergure au 1er septembre.