Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Savez-vous combien vous toucherez, une fois passée la réforme ? La question est difficile. D’autant plus que la valeur d’achat du point ainsi que celle de service, toutes deux essentielles au calcul du montant des futurs pensions de retraite, dépendent d’une donnée jusqu’à présent inconnue, rapporte Capital. Il s’agit du “revenu d’activité par tête”, qui se rapproche des informations diffusées par l’Insee au sujet de la rémunération des salariés, des fonctionnaires ainsi que des entrepreneurs individuelle. Mais rien qui corresponde exactement à ce qu’attend le gouvernement. Autre point de détail important : l’organisme n’a pas encore été amené à travailler à la production de ce type de statistiques, faute de demande du gouvernement.
Néanmoins, souligne le mensuel spécialisé, le revenu d’activité par tête n’est pas un total anonyme : plusieurs éléments sont déjà connus. L’indice devrait être pondéré et donc prendre en compte les pourcentages de population que représentent les indépendant(e)s, les agents de la fonction publique et les salarié(e)s du privés. L’indice, par ailleurs, porterait sur les revenus d’activité et non ceux du patrimoine. Ce qui n’est pas sans désavantager certains, particulièrement parmi les indépendants pour qui “il est parfois difficile de distinguer ce qui relève” des revenus du patrimoine ou de ceux issus de son activité, s’agace le comité de mobilisation de la direction générale de l’Insee.
Retraite : un flou sciemment entretenu par le gouvernement ?
Le flou qui entoure cet indice, que Capital va jusqu’à qualifier de “fantôme”, a de quoi angoisser. Et pour cause ! Dans l’étude d’impact présentée par le gouvernement, ce dernier omet d’ailleurs le revenu d’activité par tête, encore trop compliqué à utiliser, à qui il préfère le salaire moyen par tête. Ce dernier, hélas, ne concerne que les salariés et n’est donc pas une donnée valable pour tous les autres actifs.
En outre, souligne l’économiste Michael Zemmour pour le site d’information, impossible de savoir comment ce nouvel indicateur pourrait être amené à évoluer. Certains experts envisagent d’ores et déjà une revalorisation provisoire, qui serait ensuite réajustée.
Sans oublier le problème de la transition : là encore, l’étude d’impact apporte des réponses… Mais n’en précise pas les modalités. “Une période transitoire permettra une montée en charge progressive sur 20 ans de la nouvelle règle d’indexation plus favorable que celle prévalant actuellement tout en préservant l’équilibre financier du système”, stipule-t-elle simplement.