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La réforme des retraites aura fait couler beaucoup d’encre en 2022. Pourtant, l’année s’achèvera finalement sans que son contenu soit réellement présenté par l'Exécutif. Initialement prévue pour la mi-décembre, la présentation a été reportée au 10 janvier par Emmanuel Macron. "Cela permet d'avoir quelques semaines de plus pour que celles et ceux qui (...) viennent de prendre des responsabilités puissent, sur quelques éléments-clés de la réforme, échanger avec le gouvernement", s’était-il justifié lors de la session plénière du Conseil national de la refondation.
Cependant, cette date n’est peut-être pas encore tout à fait définitive et pourrait bien être de nouveau repoussée. Selon les informations de Marianne, les annonces pourraient ainsi être reportées de 24 à 48 heures supplémentaires. C’est en tout cas ce qu’aurait laissé entendre Elisabeth Borne devant un comité réduit de parlementaires issus du parti de la majorité, lors d’une réunion le 14 décembre 2022.
Réforme des retraites : la fin des régimes spéciaux
Malgré ce potentiel décalage, de nombreuses informations sont d’ores et déjà disponibles sur la réforme des retraites. Il est notamment connu que les régimes spéciaux ne devraient pas être épargnés. En effet, les agents de la SNCF, de la RATP ainsi que des industries électriques et gazières (IEG) seront ainsi concernés.
Comme le précise TF1, Elisabeth Borne dévoilait, au début du mois de décembre, que les régimes spéciaux devraient être purement et simplement supprimés par la réforme des retraites. Cela ne prendrait cependant effet que pour les nouveaux entrants sur le marché du travail, à compter du vote de la loi, et devrait donc épargner les anciens.
Mais cette mesure controversée pourrait finalement prendre aussi du retard, car les personnes concernées par les régimes spéciaux pourraient connaître un calendrier différent d’application de la réforme.
Réforme des retraites : un calendrier décalé pour les régimes spéciaux
La réforme des retraites ne devrait pas loger à la même enseigne les régimes spéciaux ainsi que le régime général. Comme l’a révélé Les Echos, les 300 000 cotisants de la SNCF, des IEG et de la RATP devraient connaître quelques temps de répit avant que la réforme ne s’applique totalement.
En effet, une précédente réforme engagée sous le mandat de Nicolas Sarkozy, prévoyant le relèvement de 2 ans de l’âge de départ à la retraite prévoyait une mise en place différente pour les régimes spéciaux. Cette réforme ne sera totalement effective pour eux qu’en 2024.
Pour la réforme à venir, une décision similaire devrait ainsi être adoptée. Mais dans quel but le gouvernement le ferait-il ?
Réforme des retraites pour les régimes spéciaux : pourquoi elle devrait être plus tardive
Grâce à une telle décision, le gouvernement pourrait ainsi s’assurer que les entreprises aient le temps d’engager un processus de négociation avec les syndicats. La réforme intervient en effet dans un moment où les tensions sociales sont particulièrement présentes, en particulier dans les secteurs de la SNCF, des IEG ou de la RATP.
Or les syndicats sont opposés à la réforme des retraites et ont assuré qu’ils ne lâcheraient rien, y compris sur le sujet de la fin des régimes spéciaux, souligne Mieux Vivre Votre Argent. Ce temps de négociation sera donc le bienvenu pour les entreprises.