Après la chute du gouvernement Barnier suite à la motion de censure votée ce mercredi, des changements très concrets se profilent, à commencer par la revalorisation des retraites, qui pourrait finalement être...
François Hollande ne projetterait pas de se mouiller pour la réforme des retraites. Et pour cause, le chef de l’Etat a déjà annoncé qu’il n’y aurait pas de report de l’âge légal de départ à la retraite – actuellement à 62 ans - ni de réforme du statut des fonctionnaires qui ne devrait pas être ajusté sur celui du privé.
Pas de refonte des statuts à l'horizon
Le président, lors de son allocution, a proposé un allongement de la durée de cotisation à 44 annuités pour obtenir une retraite à taux plein, sans pour autant repousser l’âge légal de départ. François Hollande a par ailleurs expliqué que "la réforme ne doit pas ajouter une peur à une autre". Le système de calcul des retraites des personnes travaillant dans la fonction publique ne sera ainsi pas modifié, ni calé sur celui du privé. Les fonctionnaires reçoivent actuellement une retraite basée sur les six derniers mois d’activité, tandis que le secteur privé calcule, quant à lui, le montant des pensions sur les vingt-cinq meilleures années.
Tandis que plusieurs rapports ont affirmé que ce système était défavorable aux agents de l’Etat, le secrétaire général du syndicat Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, a déjà annoncé qu'il serait satisfait de l’abandon de cette réforme. François Hollande semble donc décider à avancer prudemment sur la question de cette réforme, mais n'oublie pas celle du chômage et des postes qui ne seront pas pourvus. Il part en effet en croisade contre les "200.000 à 300.000 recrutements engagés abandonnés en cours de route faute de candidat qualifié". Le président souhaite également faire de la formation professionnelle un moyen de lutte efficace contre le chômage.