De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Il faut réfléchir, est-ce qu'on doit changer certaines choses ? On ne peut pas reprendre le texte tel quel car on est dans un contexte différent", assène d'entrée de jeu Catherine Fabre, élue La République en Marche siégeant à l'Assemblée nationale. Elle fait évidemment référence à la réforme des retraites, que le gouvernement entendrait finalement conserver, informe Capital. "Suspension ne signifie pas abandon", affirme en effet l'exécutif, comme l'écrivent nos confrères.
Le fait est qu'Emmanuel Macron continue à réfléchir à la mère des réformes. Et il n'est pas le seul ! Plusieurs députés de la majorité, ceux qui ont porté le dossier jusqu'à présent, échangent encore à présent avec Laurent Pietraszewski, l'homme qui a remplacé Jean-Paul Delevoye, secrétaire d'Etat rattaché au ministère de la Santé et des solidarités, en charges des retraites. Certes, "pour l'instant la réforme est toujours suspendu ", précise son entourage qui insiste : "C'est au président d'annoncer quel sera le cap à suivre".
Quel est le cap qu'a choisi le président de la République ?
Pour l'heure, rappellent nos confrères, "les annonces officielles se font attendre". "Il y a d'autres sujets plus urgents à traiter", croit savoir une parlementaire, issue des rangs de la majorité présidentielle. Il n'empêche : force est de constater que certaines mesures font consensus et que d'autres sont moins appréciées. D'une façon générale, une réelle dichotomie se fait entre les mesures plus favorables aux salariés et les autres… Capital dresse d'ailleurs un inventaire de celles que pourrait valider le chef de l'Etat.
Les mesures qui ne reviendront pas
Certaines mesures initialement prévues par le texte ne pourront pas revenir sous la même forme, précise le mensuel spécialisé en économie. Cela ne signifie pas mécaniquement qu'elles seront abandonnées, mais les députés privilégient une évolution.
Premier point sujet à discussion : qui seront les concernés ? Le gouvernement a longuement hésité et il n'y a visiblement pas de consensus à l'heure actuelle. Mais ce n'est pas tout ! L'existence de régimes autonomes pose question, notamment dans le cas des médecins, des libéraux ou des avocats par exemple. "Nous pourrions être plus souple sur l'intégration de ces régimes autonomes au système universel. Elle pourrait se faire de manière volontaire. Mais il faudra veiller à ce que ce ne soit pas seulement ceux qui ont les poches trouées", alerte la député Cendra Motin.
Le calendrier et le temps de travail requis pour prétendre à un taux plein constituent, eux aussi, des sujets explosifs, note Capital.
Les mesures qu'Emmanuel Macron pourrait garder
A l'inverse, les élus de la majorité présidentielle semblent trouver un vrai terrain d'entente sur d'autres mesures, jugées plus sociales. Celles-ci ne devraient donc pas changer drastiquement d'ici leur potentielle entrée en vigueur.
Au menu, informe Capital, on retrouve donc l'ouverture des droits à la retraite dès le premier enfant, la suppression des régimes spéciaux, l'amélioration du cumul emploi-retraite qui devrait permettre l'ouverture de nouveaux droits, la hausse des minimums de pensions...