De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis la validation par le Conseil constitutionnel et le rejet des deux référendums d’initiative partagée, l’opposition cherche de nouvelles portes pour faire annuler la réforme des retraites. Malgré de longues et houleuses journées de manifestations et de débats contre un texte de loi controversé, l’exécutif n’a, en effet, jamais fléchi et a souhaité porter jusqu’au bout cette réforme. Alors qu’elle doit être mise en application à compter du 1er septembre prochain, le groupe Liot va déposer une proposition d’abrogation à l’Assemblée nationale le 31 mai. Quelles sont ses chances de réussir ?
Réforme des retraites : la proposition de loi étonnante du groupe Liot
Le mercredi 31 mai, le texte proposé par le groupe Liot, qui réclame l’abrogation de la réforme des retraites, va être débattu à l’Assemblée nationale. Dès le 8 juin, il sera, ensuite, examiné dans l’hémicycle, après un processus démocratique très compliqué pour la réforme des retraites. Alors que la mise en application du texte de loi validé par le Conseil constitutionnel est prévu à partir du 1er septembre prochain , l’opposition jette ses dernières forces dans la bataille afin d’espérer un retrait de la réforme.
Pour l’heure, malgré cette perspective, le texte n’aurait que peu de chances d’aboutir, même en cas d’adoption par l’Assemblée nationale. Il faudrait, en effet, que le Sénat, favorable à la réforme des retraites, se prononce ensuite afin de valider cette proposition de loi, ce qui paraît très improbable, étant donné le soutien apporté à l’exécutif. À quelques jours de cet examen, la situation demeure très tendue entre l’opposition et l’exécutif, où chacun cherche à défendre et à protéger son projet.
Réforme des retraites : un camp présidentiel inquiet
La Première ministre, Elisabeth Borne, s’est ainsi prononcée sur cette possibilité en jugeant, comme le rapportent nos confrères du Parisien, “irresponsable” cette proposition de loi. D’après elle, il est “assez irresponsable de leur part de laisser croire que leur démarche permettra de revenir sur la réforme des retraites”. Elle estime, dès lors, qu’il s’agit d’une “façon d’attirer la lumière en ne disant pas la vérité aux Français”.
Dans ce contexte tendu, le camp présidentiel reste sur ses gardes en attendant l’échéance. Mardi prochain, les groupes de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons) vont se réunir afin de décider quelle est la bonne stratégie à adopter pour peut-être empêcher l’Assemblée nationale d’aller jusqu’au vote.
Réforme des retraites : de solides chances d’abrogation ?
Du côté du groupe Liot, le président Bertrand Pancher demeure confiant sur l’avenir du texte. Comme le note BFMTV, il a longuement expliqué, sur les antennes de Sud Radio, cette procédure en affirmant que “la victoire est vraiment possible”. Tandis que les votes de la gauche et de l’extrême droite sont acquis, c’est du côté de la droite que les choses vont se jouer. Ainsi, une majorité simple est nécessaire afin de faire adopter cette proposition de loi, ce qui rend tous les espoirs permis.
Seule ombre au tableau : il est possible que l’Assemblée nationale n’aille pas jusqu’au vote. En effet, le temps sera compté durant cette journée où la niche parlementaire s’arrêtera à minuit. Le camp présidentiel pourra alors reprendre la main et jouer l’obstruction pour faire échouer l’adoption de cette loi. Réponse le 8 juin prochain.