Retraite : dans quels cas un trimestre n'est-il pas validé ?Istock
La réforme des retraites promulguée, il faudra désormais cotiser 172 trimestres pour obtenir une pension à taux plein... Contre 168 auparavant. Pour vous assurer un départ serein et sans décote, voici les subtilités à connaître quant à l'acquisition d'un trimestre de retraite.
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Chaque trimestre compte.  La réforme des retraites portée par Emmanuel Macron a provoqué de nombreux changements des retraités, futurs comme actuels. Parmi les mesures les plus importantes - mais aussi les plus controversées -, l'on retrouve le report de l'âge légal de départ à 64 ans, ainsi que l'allongement de la durée de cotisation. D'ici 2027, il faudra travailler 43 ans, soit 172 trimestres pour obtenir une pension à taux plein. Jusqu'alors, cette durée s'élevait à 42 ans, soit 168 trimestres.

De nombreux changements concernent également les trimestres de retraite : leur acquisition, leur rachat, leur répartition... Mais aussi leur perte. En effet, le texte de loi prévoit que les parents condamnés pour un délit ou un crime à l'encontre de leur enfant perdent les trimestres acquis au titre de son éducation. Idem pour la majoration de la pension de retraite, destinée aux retraités parents de trois enfants ou plus. 

Retraite : quelles sont les conditions pour valider un trimestre ? 

Pour valider un trimestre de retraite, il faut avoir travailler 150 heures payées au Smic. Si une rémunération plus élevée vous assure de cotiser plus rapidement, vous ne pouvez toutefois pas valider plus de quatre trimestres par année civile. De plus, travailler n'est pas la seule manière d'engranger des trimestres. Vous en validez également en arrêt maladie, au chômage, en congé parental ou encore en cas d'invalidité. Seulement voilà : il faut veiller à faire la différence entre un trimestre cotisé et un trimestre assimilé. 

Retraite : trimestre cotisé ou assimilé, quelle différence ?

Il existe plusieurs types de trimestres de retraite : 

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  • Les trimestres cotisés  correspondent à une période durant laquelle des cotisations pour la retraite ont été retenues sur vos revenus et verser à vos caisses de retraite. C'est le cas lorsque vous travaillez.
  • Les trimestres assimilés  sont validés gratuitement lorsque votre activité professionnelle est interrompue involontairement. Ils sont pris en compte pour la durée d'assurance utilisée dans le calcul de votre pension de retraite. Il s'agit de trimestres validés lors d'un congé parental, d'un arrêt maladie, d'un service militaire ou encore d'un chômage. Attention toutefois : certains trimestres assimilés ne sont pas pris en compte pour l'ouverture de vos droits à la retraite. Et ce, même s'ils comptent dans le calcul ! Ainsi, il ne suffit pas d'accumuler des trimestres assimilés pour partir à la retraite sans décote. 
  • Les trimestres validés  sont calculés grâce à la simple addition des trimestres cotisés et des trimestres assimilés. 

Dans certains cas, vous pouvez gagner des trimestres en plus au titre de la maternité, de l'adoption et de l'éducation d'un enfant. Trimestres qui, pour rappel, pourront désormais être annulés dans certains cas spécifiques. 

Enfin, il faut être vigilant à la validation de ses trimestres lors de sa dernière année travaillée...

Trimestres de retraite : le piège de la dernière année

Attention toutefois, si vous cessez votre activité professionnelle en cours d'année civile. En effet, vous ne pouvez pas valider plus de trimestres de retraite que de trimestres civils écoulés  lors de votre dernière année d'activité. Peu importe la somme que vous avez gagné en travaillant, si vous liquidez vos droits au 1er avril, vous n'aurez valider qu'un trimestre. En outre, tous les revenus professionnels gagnés lors de l'année où vous liquidez votre retraitene sont pas pris en compte dans le calcul de votre pension. Préférez donc, si besoin, la liquider au 1er janvier suivant.