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Le chômage touche de plus en plus de pré-retraités. En tout et pour tout, informe le quotidien catholique La Croix, près de 1,4 million d’entre eux ne sont plus en emploi mais ne peuvent pas encore - ou n’ont tout simplement pas intérêt à - demander la liquidation de leurs droits. Au total, poursuit le titre de presse, cela représente tout de même 45% de ces Françaises et de ces Français. Le phénomène est tel que certains sociologues et économistes ont décidé de le baptiser "NER" pour "ni en emploi, ni en retraite". Hélas, il s’accompagne généralement de pauvreté et de précarité. Et d’une question parmi les plus persistantes : que faut-il faire quand frappe le chômage avant la cessation d’activité ?
Chômage avant la retraite : quelles sont vos options ?
Fort heureusement, rappelle le site d’information spécialisé La Retraite en Clair, il s’agit d’un phénomène connu des pouvoirs publics ainsi que du législateur. C’est pourquoi il existe des dispositifs pensés pour faciliter ce genre de situations autant que, tant que faire se peut, épauler le retour à l’emploi. La plupart de ces dernières se tournent davantage vers les employeurs, peut-on lire sur le site du ministère du Travail. Mais un licenciement passé 55 ans ne signifie pas nécessairement qu’il faille retrouver du travail immédiatement. Au contraire ! Si c’est possible - c’est-à-dire dans le cas où la situation financière le permet -, il est utile de prendre le temps de la réflexion.
Le fait est, en effet, que les droits au chômage sont différents quand on approche de la retraite. A partir de 50 ans, il est possible de choisir entre l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) et l’aide de retour à l’emploi (ARE), qui est moins favorable. Dans certains cas, il peut donc être pertinent de se montrer patient… Dépendamment bien sûr de la réalité de son parcours professionnel.
Une fois votre choix fait, il est temps de mettre en œuvre votre retour à l’emploi ou l’organisation de votre pré-retraite.
Chômage avant la retraite : comment retrouver un emploi ?
Le retour à l’emploi apparaît comme une priorité, si vous ne souhaitez pas voir le montant potentiel de votre pension de retraite baisser. En effet, le chômage permet certes l’acquisition de trimestres assimilés, mais cela ne signifie pas qu’ils viendront gonfler la rémunération à laquelle vous aurez droit. En outre, même si c’était possible, il faut bien prendre en compte le fait que la somme perçue dépend aussi du salaire annuel moyen (SAM), reprenant les 25 meilleures années. Or, c’est souvent en fin de carrière que l’on touche le meilleur salaire.
Du reste, plusieurs conseils pourraient peut-être vous aider à retrouver le chemin de l’emploi, indique le site La Retraite en Clair. Il est possible, par exemple, de se lancer dans son propre projet d’entreprenariat ou d’élargir son horizon de recherche.
Dans tous les cas, il peut s’avérer très utile de procéder à un bilan de compétences. N’hésitez pas non plus à vous former et pensez à passer par les réseaux sociaux ou les sites spécialisés dans la recherche d’emploi. Il faudra alors remplir un profil en optant pour une photo neutre et en rédigeant un résumé simple de votre parcours. N’oubliez surtout pas de mettre en avant vos expériences.
Chômage avant la retraite : quels sont vos droits ?
Si vous décidez de rester au chômage, gardez alors à l’esprit qu’il n’est pas possible de percevoir d’indemnités sans s’être inscrit auprès de Pôle emploi, souligne La Retraite en Clair. Faites vite : vous n’avez que 12 mois pour le faire. Il est d’ailleurs indispensable d’avoir cotisé suffisamment longtemps pour pouvoir prétendre à une quelconque compensation : au moins 4 mois sur les 24 derniers écoulés.
Comme précédemment évoqué, il est possible d’opter pour l’ASS plutôt que de choisir l’ARE, souvent moins protectrice. Ne perdez pas non plus de vue que l’âge avançant, vos droits changeront. Ainsi, perdre son emploi avant 53 ans bloque la durée d’indemnisation à 24 mois, ce qui correspond tout de même à deux ans.
Si l’emploi est perdu à 53 ou à 54 ans, les conditions se montrent moins strictes : il faut avoir travaillé 4 mois sur les 36 derniers mois pour profiter d’une quelconque indemnisation. La durée maximale d’indemnisation grimpe d’ailleurs à 30 mois et peut-être prolongée de six mois supplémentaires en cas de formation. C’est sa durée standard en cas de perte de travail après 55 ans.
A partir de 62 ans, les droits au chômage changent : les indemnités peuvent être versées jusqu’à ce que le nombre de trimestres requis pour un départ à taux plein soit atteint ou jusqu’à l’âge de taux plein automatique, c’est selon. Ce dernier varie entre 65 et 67 ans selon l’année de naissance. Le départ à la retraite anticipé met aussi fin aux indemnités.
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