Retraites : les 10 réflexes à ne jamais perdre de vue
INTERVIEW. Partir à la retraite, ça se prépare. S’y prendre mal, ou trop tard, est souvent l’assurance de ne pas vivre des vieux jours sereins. Placements, assurances... Fort heureusement, il existe des solutions pour s’en sortir. Conseils d'experts.

Certains vont jusqu’à passer des stages pour s’assurer d'être prêts. Preuve supplémentaire, s’il en est, de l’angoisse que peut engendrer le départ à la retraite en France. Cela n’a d’ailleurs rien de très étonnant : la cessation d’activité est sans conteste l’un des moments les plus charnières d’une carrière. Avec l’entrée sur le marché du travail ou un éventuel (et potentiellement prolifique !) changement de cap, il s’agit sans doute de l’instant le plus important du parcours professionnel. L’après retraite ne ressemblant en rien à l’avant, il peut être source de panique. Tant sur le plan psychologique, ainsi que l’a déjà expliqué Planet, que sur le plan financier.

Car il est inutile de se leurrer : le départ à la retraite implique quasi-mécaniquement une perte de revenus, rappelle Notre-Temps sur son site, non sans préciser pourquoi l’ampleur de cette dernière surprend régulièrement les Françaises et les Français. La différence entre les revenus professionnels et le niveau de la pension de retraite porte même un nom : on parle alors de "taux de remplacement".

Combien allez-vous perdre une fois à la retraite ?

Rappelons par ailleurs que le taux de remplacement peut varier considérablement d’un ancien travailleur à un autre. C’est normal : plus le salaire était élevé, plus la perte de revenus observée est importante. En moyenne, indique le site de Groupama, il est estimé à 75% pour les fonctionnaires ayant mené une carrière complète et 50% pour les anciens salariés du secteur privé, eux aussi, en mesure d’afficher un parcours sans coupure. Dans la pratique, rappelle nos confrères, il peut osciller entre 53,4 et 92,5% des derniers salaires selon les niveaux de revenus. 

Dans la plupart des cas, il faut donc s’attendre à une chute considérable de ses moyens. Laquelle peut être (pour partie, au moins) amortie en s’y prenant bien. Il faut ainsi anticiper, notamment en matière d'épargne, et de prévention.

Tout au long de la vie, "il faut constituer un patrimoine financier qu’on maintient à flot.C’est important pour se couvrir contre le risque de dépendance. On sait que le fait d’avoir un patrimoine permet de couvrir les dépenses liées mieux que le fait de disposer de son seul revenu de retraite", nous indique Florence Legros économiste et directrice générale d'ICN Business School.

"Il est pertinent de continuer à épargner pour préparer des projets (partir en vacances dans de bonnes conditions, se faire plaisir avec un "achat-passion"), pour gâter sa famille ou encore pour financer une future dépendance. Les maisons de retraite sont onéreuses, car elles offrent des services spécialisés dans les actes du quotidien et un suivi médical de qualité", rappelle de son côté Guillaume Batard, ancien banquier et coach financier.

Pensez en revanche à vous faire accompagner et à bien mûrir vos décisions avant de récupérer l’argent de vos placements.

Pour le coach, "il n'y a pas une solution meilleure qu'une autre. Les critères à prendre en compte dans votre décision sont :

  • Votre niveau de retraite (suffisant ou non pour faire face à vos charges)
  • Votre état de santé (êtes-vous fatigues ou vous sentez-vous prêt.e à devenir centenaire, voire plus)
  • Vos envies actuelles, mais aussi vos besoins financiers actuels
  • La présence ou non d'héritiers
  • Ce que vous envisagez pour votre succession (vos souhaits pour vos héritiers)
  • Votre épargne et patrimoine actuels
  • Votre personnalité (sensibilité au risque, à la rente viagère...)"
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Plus d’informations à ce propos dans notre diaporama.

1 - Toujours être propriétaire de son logement

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Être propriétaire de son logement, une fois à la retraite, est un objectif vers lequel tous devraient tendre. Et pour cause ! Compte tenu de la baisse du niveau de vie engendré par la cessation d’activité, les loyers à payer (ou les remboursements d’emprunts) pèsent plus durement sur le budget de retraités, observe Le Revenu sur son site. En outre, c’est une sécurité importante, qui ouvre la porte à d’éventuels gains d’argent pour la suite.

2 - Envisager, si c’est possible, la location immobilière

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2 - Envisager, si c’est possible, la location immobilière

Certains ménages peuvent compléter leurs revenus à l’aide de la location immobilière. C’est toujours un plus ! D’autant que dans le cas d’un logement acheté précisément dans cet objectif, les loyers s’avèrent utiles pour amortir le crédit immobilier éventuellement souscrit. Si vous optez pour une telle solution, il peut être pertinent de le faire aux alentours de 45 ans. Ainsi, l’emprunt devrait être remboursé au moment du départ à la retraite.

3 - Faut-il opter pour le viager ?

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3 - Faut-il opter pour le viager ?

Tout propriétaire d’âge mûr le sait potentiellement : le viager peut constituer une solution efficace pour gonfler ses revenus des années durant. C’est d’ailleurs, observe Le Revenu, l’occasion de transformer un capital en rente. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’un pari, puisque les versements prennent (logiquement) fin au décès du vendeur. Auquel cas, le patrimoine immobilier peut être cédé pour une somme moindre que celle à laquelle il aurait pu être vendu normalement. Mais l’inverse est parfois vrai aussi…

4 - Anticipez votre retraite et commencez à épargner tôt !

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