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"Au moment où l’on commence à toucher du doigt les effets réels de la réforme, le gouvernement cache les chiffres", s’agace Agathe, du collectif Nos retraites, interrogée par France Info. Elle évoque, évidemment, les pensions de réversion que l’exécutif transforme considérablement dans le cadre de son projet de retraite universelle. "Dans l’étude d’impact qui accompagne le projet de loi, le gouvernement a purement et simplement supprimé le cas des femmes divorcées", s’inquiète d’ailleurs l’intervenante.
Et pour cause ! La pension de réversion, touchée à 90% par les femmes représente en moyenne une rente mensuelle de 700 euros rappelle le site d’information. Dans le système actuel, les conjoints qui survivent à leur partenaire peuvent la toucher, même après un divorce. Son montant exact est alors calculé en fonction du nombre d’années de vie commune.
Problème ? "Le gouvernement a prévu de supprimer un droit qui existe actuellement pour les conjoints divorcés", assure le collectif citoyen, qui fait partie des nombreux opposants à la réforme des retraites.
En juillet 2019, Jean-Paul Delevoye, qui a récemment abandonné son poste de Haut-commissaire aux retraites, prévoyait effectivement de supprimer le dispositif pour celles et ceux qui auraient fini par prendre congés de leur première histoire d’amour. Le collectif dénonce d’ailleurs un texte "très régressif dans son ensemble", quand bien même le rapport suggérait des alternatives. Le juge des affaires familiales était alors chargé de décider quelles prestations accorder, au moment du divorce, pour lisser la perte de droits.
"Il est trop souvent impossible pour l’époux de verser une somme suffisante pour compenser la perte de la réversion", alertait cependant maître Nicolas Graftieaux devant les micros de l’AFP. Les propos de l’avocat spécialisé en droit de la famille sont d’ailleurs cités par la radio.
Pension de réversion : avant la réforme, ce qu’il faut retenir pour 2020
Avant l’entrée en vigueur de la réforme, si elle est votée par les deux chambres du Parlement, d’autres ajustements doivent être pris en compte rappelle Capital. Les seuils des ressources qui permettent de prétendre à la réversion ont notamment été revus.
Pour 2020, il faudra donc justifier un niveau de revenu inférieur à 21 112 euros annuels, contre 20 862,40 euros annuels l’année passée. Celles et ceux qui se sont ensuite remariés ne doivent pas dépassés 33 779,20 euros. En 2019, ce montant s’établissait à 33 379,84 euros.