Publié par Didier Laurens, le 18/03/2016

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Epargner une fois à la retraite : les erreurs à éviter ©Getty Images Istock
Les retraités continuent à épargner après avoir quitté la vie active. Voici les meilleures formules à leur disposition.  
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Bien qu’à la retraite, vous continuez à épargner au cas où ? Vous n’êtes pas le seul ! Selon un rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) dévoilé début 2016, les retraités continuent à mettre de l’argent de côté durant leur retraite de façon significative.

Ils ont tendance à épargner pour disposer d’un complément de revenus ou afin de constituer une pelote qu’ils transmettront à leurs héritiers. Dans les 2 cas de figure, voici comment atteindre ces objectifs en évitant les prises de risque inutiles.

Les SCPI

Pour obtenir un complément de revenus régulier, évitez la bourse comme la peste. Pensez plutôt aux SCPI. Avec des rendements 2015 qui tournent autour de 5% (nets), elles sont souvent montrées du doigt en raison de frais de souscription (+ ou – 10%) longs à amortir. Cette problématique ne concerne pas les retraités qui investissent sur le long terme pour obtenir des revenus récurrents. Malgré des frais de gestion annuels de l’ordre de 0,9%/an, les SCPI délivrent jusqu’à 5,3% net. C’est un produit de rentier idéal, à condition de privilégier un produit de rendement (bureaux, commerces, locaux d’activité).

Les livrets d’épargne défiscalisés

Ne voulez laissez pas séduire par les livrets bancaires. Taxés, ils ne rapportent que des clopinettes. Misez sur les livrets d’épargne défiscalisés : Livret A, LDD, LEP. Certes, ces livrets sont moins rémunérateurs qu’autrefois (par exemple 0,75% nets pour le livret A). Mais ils vous permettent de placer plusieurs dizaines de milliers en toute sécurité, votre épargne restant disponible à tout moment.

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Si ce n’est pas fait, pensez à racheter des trimestres de cotisation retraite (c’est possible jusqu’à 66 ans). Vous pouvez soit payer l’intégralité du montant dû en un seul versement, soit échelonner le paiement, par prélèvements mensuels d’égal montant. Ce rachat est un investissement qui vous permettra d’arrondir votre pension de retraite du régime général.

L'assurance-vie

Epargne successorale : dans cette optique, évitez les produits exotiques et misez sur une valeur sûre : l'assurance-vie. Jusqu’à 152 000 euros, les sommes transmises par ce biais parviennent dans la poche de chaque bénéficiaire désigné en franchise d’impôt. Au-delà de 152 500 euros, le capital est taxé à 20% jusqu’à 700 000 euros et à 31,25% au-delà.

Pour les sommes versées après 70 ans, le cadre fiscal est moins favorable, mais reste attractif. Vous bénéficiez d’un abattement global de 30 500 euros. De plus, les intérêts servis par les primes versées après 70 ans échappent à l'impôt sur les successions. En 2015, les meilleurs produits contrats ont délivré un rendement supérieur à 3%.

N’hésitez pas à diversifier une partie de votre épargne (15/20% maximum). Certains produits en Unité de compte délivrent un rendement canon, suffisant pour pimenter votre retraite. A titre d’exemple, l’Afer SFER (2015) a servi 8% en 2015, soit 30% de rentabilité sur 3 ans.

Les terres agricoles

Leur valeur a progressé de près de 3% en 2014. Elle atteint aujourd’hui environ 6000 euros l’hectare. La terre délivre environ 3% de rendement annuel, garantit une plus-value annuelle régulière et offre des avantages fiscaux tant en terme d’ISF que de succession. A condition d’être sélectif, tournez-vous vers les Sicav à revenus périodiques investies en obligations de la zone euro. Alors que les taux sont orientés à la hausse Outre-Atlantique, ils devraient baisser en Europe. Or, dès que les taux baissent, la valeur des obligations monte.

Enfin, pensez à l’investissement immobilier locatif direct : les prix au m2 sont actuellement à un niveau plancher et les rendements tournent vers 3 à 4% en région parisienne et à plus de 6% en province malgré un tassement des loyers. N’hésitez pas à profiter des derniers feux de la loi Pinel. Elle permet de déduire de 12 à 21% du montant de l’investissement (selon la durée de location) et le bien peut être loué à ses descendants. Pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups ?