De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Souvent présenté comme le "droitier" de la majorité, Manuel Valls jouit d’ailleurs d’une certaine popularité parmi les gens de droite.
Lors des primaires socialistes, il incarnait par ailleurs le discours social-libéral du parti socialiste. Mais quelles sont réellement les positions du nouveau Premier ministre ?
Le déverrouillage des 35h :
C’était l’un de ses arguments lors de la campagne des primaires du PS pour la présidentielle. Manuel Valls assume complètement la levée de ce tabou à gauche "Je propose d'augmenter de deux ou de trois heures (…) la durée légale du travail et donc le salaire d'autant, en supprimant également le dispositif sur les heures supplémentaires, en tout cas une partie" affirmait-il en 2011 au micro de Jean-Michel Apathie. Bref, des airs de "travailler plus pour gagner plus".
La dépénalisation du cannabis :
L’ex-ministre de l’Intérieur est un opposant farouche de la dépénalisation du cannabis alors que de nombreux ténors du PS ne sont pas contre un assouplissement de la loi sur ce domaine comme Martine Aubry ou Vincent Peillon. "Etre de gauche, c’est lutter contre toutes les dépendances possibles et la drogue quelle qu’elle soit est une dépendance" soutenait-il lors de la primaire socialiste.
L’immigration :
Il doit être celui au sein de la majorité qui a la position la plus ferme sur la question de l’immigration notamment celle des Roms. En septembre dernier il avait créé une vive émotion à gauche en affirmant que "les Roms ont vocation à rentrer en Roumanie" suggérant qu’une seule minorité des Roms souhaitait véritablement s’intégrer en France. Il est d’ailleurs l’un des seuls à gauche à assumer le démantèlement des camps de Roms. Il avait réaffirmé cette position ferme notamment au moment de l’affaire Leonarda.
Le nucléaire :
Sur cette question, le nouveau Premier ministre semble avoir modifié sa position. Comme le rappelle Le Monde, en 2011 il entendait défendre une sortie progressive et maîtrisée du nucléaire, car c'est, à terme, l'assurance de ne plus connaître de nouvelle catastrophe, une réelle souveraineté énergétique et, aussi, de nouvelles perspectives de croissance et d'emplois. Or au sein du gouvernement Ayrault il défendait en bon soldat cette "filière d’avenir" conformément à la ligne officielle envisageant même le "renouvellement du parc nucléaire".
PMA et GPA :
Même tergiversation. Après avoir considéré en 2011 que la procréation médicalement assistée était un progrès de société "tout à fait normal" et qui devrait être autorisé "à toutes les femmes" (hétérosexuelles et lesbiennes), il laisse entendre le contraire en en février 2014 en soutenant mordicus en que la loi sur la famille ne comporterait "ni PMA ni GPA".
Laïcité :
Il est le membre de la majorité qui a la vision de la laïcité la plus stricte et intransigeante. Il n’apprécie guère "le voile, qui interdit aux femmes d'être ce qu'elles sont" et qui "doit rester pour la République un combat essentiel". Le combat personnel qu’il a mené à l’égard de la crèche Baby-Loup illustre cette fermeté, lui qui n’avait pas hésité à critiquer la décision de la cour de cassation qui constituait pour l’ancien ministre de l’Intérieur "une mise en cause de la laïcité".
Dette et budget :
Manuel Valls est ardant défenseur de la rigueur budgétaire et d’une méthode qui effraie à gauche : celle de a règle d’or. Il entend lutter durement contre l’endettement public et c’est dans cette perspective qu’il s’oppose au retour de la retraite à 60 ans et qu’il défend l’instauration d’une TVA sociale.
Alors, plutôt de droite ou plutôt de gauche ? À vous de juger...
Voir en vidéo sur le même thème : la passation de pouvoir de Manuel Valls à Matignon