La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
"Je vois dans le parti un antisarkozysme nouveau. Je veux être attentif à tout cela". Ces propos tenus ce matin par Jean-Pierre Raffarin sur les ondes d ’Europe 1 font état de la contestation croissante dont fait l’objet l’ancien chef de l’État au sein de sa famille politique.
Éclaboussé par l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy peine à faire consensus à l’UMP où les appétits personnels ont su s’aiguiser depuis 2012. Si le JDD programme le retour de l’ex-président cet été, ils sont nombreux à droite à se tenir prêts à lui barrer la route.
Le cas Xavier Bertrand
En tête des artilleurs qui bombardent le chemin que Nicolas Sarkozy entend emprunter pour se jeter dans la bataille, Xavier Bertrand. Officiant par salves successives, l’ancien ministre de la santé ne manque pas une interview pour dire tout le mal qu’il pense de l’ancien chef de l’État. "La politique de Sarkozy n'a pas été à la hauteur"affirme le député de l’Aisne dans les colonnes du Journal Du Dimanche daté du 22 juin. Des propos qui font écho à ceux qu’il avait tenus au début du mois et par lesquels il enjoignait "ceux qui, de près ou de loin, sont concernés par cette campagne de l'élection présidentielle de 2012" à "rester à l’écart". Or, Xavier Bertrand n’est pas le seul à vouloir se faire de la place.
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François Fillon et les seconds couteaux
François Fillon ne cache pas son envie de voir la retraite de Nicolas Sarkozy s’éterniser. "S’il revient, tout explose" a-t-il confié à l’un de ses proches cité par Le Figaro. Et ce dernier de rajouter "Sarkozy nous a seriné pendant tout son quinquennat qu'il fallait assumer ses responsabilités. Il avait exigé le départ de Daniel Bouton après l'affaire Kerviel. Mais Lavrilleux, c'est son Kerviel. Lui aussi, il est responsable".
L’ex-Premier ministre peut également compter sur ses plus fidèles pour tirer à vue. C’est le cas par exemple de Bernard Debré pour qui le vainqueur de 2007 est "en train de pénaliser largement son camp" et qu’il fallait donc "couper les branches mortes". Une position, toutefois plus nuancée, que l’on retrouve chez un autre filloniste : Eric Ciotti. Ce dernier s’est contenté de mettre en garde Nicolas Sarkozy contre "l’auto-proclamation" en l’invitant à respecter le principe de la primaire en 2017 (scénario qui déplaît logiquement aux Amis de Sarkozy).
L’antisarkozysme majoritaire à l’UMP ?
À en croire Jean-Pierre Raffarin, ce n’est qu’une tendance. "Le leadership de Nicolas Sarkozy est nettement dominant à l’UMP" a-t-il indiqué à Europe 1. Dans l’état actuel du parti d’opposition miné par les révélations en cascade de l’affaire Bygmalion, la piste du dépeçage de l’UMP est assez crédible pour que les ténors de la rue Vaugirard se résignent à traiter avec Nicolas Sarkozy. C’est dans cette optique qu’Alain Juppé, très inquiet de la survie de l’UMP, va passer au 77 rue de Miromesnil pour dessiner les contours d’une sortie de crise et statuer sur l’épineuse question de la primaire.
La sortie de Jean-Pierre Raffarin est d’ailleurs un signal envoyé à tout l’UMP. En outre, les Amis de Sarkozy ne cessent de militer pour un retour dont ils pensent qu’il mettra un terme à toutes les dissensions internes. Quoiqu’il en soit, rien ne se fera sans l’approbation du triumvirat mis en place suite à la démission de Jean-François Copé. Un triumvirat qui compte parmi ses membres un certain François Fillon…