Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Aide-ménagère, assistant de vie pour les personnes âgées et/ou en situation de handicap… Les aides à domicile englobent une longue liste de métiers qui sont particulièrement sollicités par les foyers français. 12% des ménages avaient recourent à un emploi à domicile en 2019. On dénombrait alors près de 3,3 millions de particuliers employeurs pour 1,4 millions de salariés, comme l’indique la Fédération des particuliers employeurs de France (Fepem).
Ce secteur d’activité représente à lui seul 11,7 milliards d’euros de salaire et de cotisations sociales.
Si ces aides à domicile sont très recherchées par les Français, elles ne sont pas gratuites. En devenant particulier employeur, voici ce qu’il faut compter dans vos dépenses comme l’indique Pleine Vie :
- Le prix du salaire net.
- Les cotisations salariales et les contributions sociales (22,49%).
- Les cotisations patronales (41,8%).
Pas d’inquiétude ! Si cela peut représenter une grosse somme d’argent au prime abord, il existe différents dispositifs qui vous permettront d’alléger vos dépenses.
Aides à domicile : comment profiter d’un crédit d’impôt ?
Dès que vous devenez employeur particulier en embauchant une aide à domicile ou en faisant appel à un organisme, vous pouvez déduire 50% des dépenses réalisées sur le montant de votre impôt sur le revenu.
Attention, cet abattement fiscal n’est pas sans limite. Il est calculé en fonction de vos “dépenses effectivement supportées, retenues dans une limite annuelle de 12 000 euros, éventuellement majorée” en fonction de votre situation, comme l’indique le site de l’administration fiscale. Dans ce cas, il peut être augmenté à hauteur de 20 000 euros.
En plus d’un crédit d’impôt, vous pouvez bénéficier d’exonérations des cotisations patronales.
Aides à domicile : comment être exonéré des charges patronales ?
En fonction de votre situation, vous êtes éligible à une "exonération des cotisations patronales de sécurité sociale, à l’exception de celles dues au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles”, précise le site du ministère du Travail.
Si vous êtes retraité, vous pourriez être concerné par l'une de ces situations :
- Si l’un des membres du foyer est âgé de 70 ans ou plus. Dans ce cas, “le montant de la rémunération exonérée est limité à 65 fois le montant du SMIC horaire par mois et par ménage (Smic en vigueur au 1er jour du mois considéré) et par ménage (soit, depuis le 1er mai 2022, 705,25 €)”, indique le site gouvernemental.
- avoir à sa charge un enfant handicapé ouvrant droit au complément de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé
- être âgé de 62 ans avec l’obligation de faire appel à une tierce personne pour accomplir les actes ordinaires de la vie.
- “être titulaire de la prestation compensatoire du handicap (PCH), de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou d’une majoration pour tierce personne”, comme l’indique Pleine Vie.
- remplir la condition de perte d’autonomie requise pour avoir droit à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Si vous n’êtes pas concerné par l’une de ces situations, intéressez-vous aux différentes aides sociales. Vous pourrez peut-être en bénéficier.
Aides à domicile : à quelles aides sociales êtes-vous éligible ?
En plus des différents leviers fiscaux utilisés pour baisser le coût d’une aide à domicile, il est possible d’obtenir un coup de pouce de la part de votre conseil départemental. Il existe de nombreuses aides sociales principalement créées pour favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. Voici quelques exemples rapportés par Pleine Vie :
- L’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Vous devez avoir moins de 60 ans et souffrir d’une certaine perte d'autonomie.
- La prestation de compensation du handicap (PCH). Vous devez avoir moins de 60 ans et souffrir d’un handicap qui vous oblige à recourir à une aide à domicile pour accomplir les actes essentiels.
- L’aide ménagère. Il faut avoir plus de 65 ans, ne pas être éligible à l’APA et justifier d’un revenu mensuel inférieur à 906,81 euros.
Désormais, vous savez comment vous faciliter la vie en embauchant une aide à domicile en réduisant les frais au maximum.