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Retraite au Maroc : un abattement de 15 600 euros par an
Le magazine Le Point a mené l’enquête. Dans son édition du 28 juin 2018, il s’interroge sur l’attractivité sans commune mesure dont dispose le Maroc vis-à-vis des ressortissants français. De fait, une fois à la retraite, quitter la France direction le Maroc revêt un certain nombre d’avantages. A commencer par des avantages fiscaux. A l’instar du Portugal, le Maroc offre aux retraités hexagonaux la possibilité de bénéficier d'un abattement. Lequel est, dans le cas présent, porté à 55 % sur le montant brut annuel de leur pension. Soit une ristourne d’environ 15 600 euros par an, souligne Le Nouvel Obs. Au-delà de cette somme, l’abattement passe à 40 %. Ce qui, dans tous les cas, s’avère particulièrement intéressant.
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Mais ce qui risque surtout d’éveiller la curiosité des patrimoines les plus aisés tient au fait qu’au Maroc, les ressortissant français les plus riches ne paient ni d’impôt sur la fortune (à voir ce qu’il en est désormais avec l’IFI - Impôt sur la fortune immobilière), ni de droits de succession. Une aubaine lorsque l’on sait que le pouvoir d’achat des retraités français qui restent sur le territoire national n’a de cesse de diminuer.
Retraite au Maroc : le coût de la vie vaut la traversée
Ainsi, à l’heure où la question des fameuses pensions de réversion est sur toutes les lèvres, faire ses valises pour séjourner des jours heureux au Maroc une fois la retraite venue, relève de l’idée de génie ! Ce d’autant plus que le pouvoir d’achat des ressortissants français se révèle nettement supérieur.
Au Maroc, le coût de la vie est, effectivement, bien moins lourd à supporter pour les Français. A titre d’exemple, poursuit Le Nouvel Obs, il faut compter entre 1 000 et 2 000 euros le mètre carré pour s’offrir un Ryad. Lorsque l’on observe les tarifs pratiqués dans la capitale, il apparait clairement que l’investissement vaut le détour. Et si vous souhaitez louer un logement dans une grande ville marocaine, sachez que les prix se révèleront, là encore, particulièrement alléchants. Comptez entre 400 et 700 euros les 100m2. La belle affaire !
Retraite au Maroc : mais un système administratif corrompu
Seulement voilà, si cette carte postale semble plus qu’idéale dans un contexte de morosité (hexagonale) ambiante où il est parfois difficile de joindre les deux bouts, il n’en demeure pas moins qu’une fois sur place, les difficultés rencontrées par les ressortissants français sont, à défaut d’être nombreuses, tout du moins bien présentes. Prendre votre retraite au Maroc ne devrait, en effet, pas poser des réelles difficultés dans l’absolu. Ce, bien que vous soyez contraint de devenir résident marocain. Mais les démarches en question se révèlent relativement simples, poursuit le Nouvel Obs et donnent lieu, en prime, à des avantages fiscaux particulièrement intéressants.
Non. Ce qui pose problème au Maroc pour un retraité français ou tout autre ressortissant, c’est avant tout le climat politique régnant. Bien que considéré comme étant l’un des pays les plus libéraux d’Afrique du Nord, le Maroc n’en reste pas moins une monarchie constitutionnelle. Le Roi du Maroc décide de tout ou presque. Quant au système administratif, rappelle le Nouvel Obs, il s’avère, au mieux engorgé et lent, au pire (et le plus souvent) corrompu.
Retraite au Maroc : et un système de santé à deux vitesses
Ajoutez à cela, une monnaie non convertible en euros (bien que la réflexion soit en cours), des infrastructures loin d’avoir égalé celles dont nous disposons en France et un système de santé considéré comme médiocre. Lequel système de santé marocain fonctionne, en réalité, à deux vitesses. Et vous obtenez là un aperçu des désagréments auxquels vous pourriez être confronté si vous franchissiez le cap et décidiez d’aller prendre votre retraite en traversant la Méditérannée.
Sur le volet de la santé toujours, le Nouvel Obs précise que le système de santé marocain fonctionnerait de manière parfaitement inégalitaire. En cas de pépin, deux options s’offrent à vous. La première s’appuie sur un système de santé public sans commune mesure avec celui que nous connaissons en France. Il serait véritablement défaillant. La seconde repose sur un système de santé privé d’excellente qualité. Encore faut-il en avoir les moyens... A vous, au final, de mesurer si le jeu en vaut réellement la chandelle.
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