Le 25 novembre prochain, l’administration fiscale prélèvera une nouvelle somme sur le compte des contribuables concernés par un rattrapage de l’impôt sur le revenu. Êtes-vous concerné ?
Renégocier votre prêt immobilier pourrait vous rapporter gros. D’ailleurs, nombreux sont les emprunteurs à avoir franchi le pas ces dernières semaines. Selon les données de la Banque de France, les renégociations de prêts immobiliers ont représenté en effet 28% à 29% sur les trois premiers mois de 2020. Elles ont atteint un tiers (32%) des nouveaux crédits en mai, et quasi la moitié (47%) de la production d’avril. A la même période en 2019, elles représentaient 17,5%.
Ces chiffres concernent les renégociations au sein des banques ayant consenti le prêt d’origine, mais également les rachats de crédit par un autre établissement prêteur.
Renégociation de prêt : comment expliquer ce rebond de demandes ?
Bénéficier de la baisse des taux d’intérêt des dernières années et des derniers mois, pour réduire le coût du crédit. Tel est l’objectif des emprunteurs en cette période de crise sanitaire et économique.
"Les particuliers ont profité de la période pour remettre le nez dans leurs comptes", estime Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi. "Et comme la plupart des banques avaient du mal à traiter les demandes de prêt durant cette période, elles se sont rabattues sur les renégociations, dossiers bien plus simples pour elles", précise-t-il au journal Le Monde.
Les stocks étaient d’ailleurs importants : "En 2019, la production de crédits immobiliers a été très dynamique si bien que les rachats n’étaient pas la priorité des banques. Elles ont donc profité de la baisse d’activité liée au confinement pour traiter ces dossiers en suspens", explique au quotidien Sandrine Allonier, porte-parole du courtier VousFinancer.com.
A qui s’adresse en revanche cette possibilité ?
Renégociation de prêt : rentrez-vous dans les critères ?
Votre dossier remplit-il les cases nécessaires pour être renégocié ?
Premier critère : celui de la durée. L'opération doit être établie lors du premier tiers du crédit, rapporte Capital.
Second critère ? Le taux de l’ancien emprunt. Le nouveau doit être au moins d’un point d’écart. Cela afin de compenser les indemnités de remboursement anticipé (3% du capital restant dû ou 6 mois d’intérêts), les nouveaux frais de dossiers (environ 0,25% du montant emprunté) tout comme la garantie du prêt (entre 1 et 2% selon le type de garantie). Les frais totaux représentent donc en moyenne 5% du capital emprunté.
Qui sont ceux qui pourront alors économiser ?
Rachat de crédit : quels gains possibles ?
Ceux ayant subi la crise et qui espèrent retrouver du pouvoir d’achat via la baisse des taux risquent d’être déçus. Ils ne sont en effet pas en position de force pour renégocier. Les dossiers sont traités au cas par cas.
Par ailleurs, d’après l’Observatoire crédit logement CSA, le taux moyen des crédits immobiliers se hissant à 1,29% en juin (toute durée confondue), les prêts contractés à un taux supérieur ou égal à 2,3% pourront produire des économies. La rentabilité peut même être effective dès 0,7% énonce Vousfinancer.
"Pour les crédits de moins de 5 ans, l’opération est encore plus intéressante car c’est en début de prêt que l’on rembourse le plus d’intérêts", note Sandrine Allonier. Le coût de votre prêt peut s’alléger de plus de 30 000 euros dans certains cas.