Un assistant parlementaire néofaciste au Rassemblement national ?

L'information a été révélée par le quotidien Libération dans son édition du jeudi 26 septembre. Le député Rassemblement national du Var Philippe Schreck aurait embauché comme assistant parlementaire à l'Assemblée un militant qualifié de "néofasciste", dont le pseudonyme est Raphaël Ayma pour les réseaux sociaux.

Son mouvement renié par le Rassemblement national ?

De son vrai nom Rafael Ferron, l'homme serait le leader du groupe d'extrême-droite Tenesoun, basé dans le sud de le France. Sur son compte X (ex-Twitter), ce dernier se décrit comme un "mouvement nationaliste, identitaire et alternatif en Provence", dont le slogan est "Bâtir quand tout s’écroule".

Vous pouvez-voir ici un clip de promotion posté sur leur compte X :

Il est notamment reproché à Tenesoun et donc à Rafael Ferron de participer chaque année au défilé du Comité du 9 mai, organisé en mémoire du militant d'extrême-droite Sébastien Deyzieu, mort accidentellement en 1994 en chutant d'un toit à Paris alors qu'il fuyait la police. Cette manifestation est systématiquement soupçonnée de compter dans ses rangs des néonazis.

L'Humanité nous apprend que le Rassemblement national, via ses dirigeants Marine Le Pen et Jordan Bardella, a pris ses distances avec ces groupuscules, allant jusqu'à demander leur interdiction. Et pourtant, celui qui se fait appeler Raphaël Ayma aura désormais ses entrées à l'Assemblée.

Un militant néofasciste proche d'un admirateur des nazis ?

Mais ce qui est est principalement reproché à Rafael Ferron/Raphaël Ayma est bien plus grave. Libération affirme qu'en juin 2023, l'homme aurait été l'invité d'honneur en Espagne de l'association culturelle des amis de Léon Degrelle (voir le Cercle des amis de Léon Degrelle), "un nazi belge ayant combattu sur le front de l’Est au sein de la 38e division de la Waffen-SS".

Lors de cet évènement, le nouvel assistant parlementaire se serait affiché avec le groupuscule local d'extrême-droite Bastion Frontal. L'une de ses cheffes de file, la très jeune Isabel Medina Peralta, avait rendu hommage en 2021 aux volontaires de la Division Azul, les espagnols engagés volontairement dans la Wehrmacht :

"c’est notre devoir suprême de lutter pour l’Espagne et pour une Europe désormais faible et liquidée par l’ennemi, l’ennemi qui sera toujours le même, bien qu’avec des masques différents, le juif. Parce que rien n’est plus sûr que cette affirmation : le juif est le coupable." Le tout ponctué d'un salut fasciste, qui est l'une de ses habitudes...

Rafael Ferron/Raphaël Ayma a indiqué vouloir porter plainte après ces révélations de Libération.