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A l’approche de l’écheance du cap des “100 jours” fixé par Emmanuel Macron en avril dernier, la Première ministre Elisabeth Borne s’est exprimée dans Le Parisien. L’occasion de faire le bilan et de répondre à plusieurs sujets d’actualité : les émeutes des banlieues, les violences urbaines, le 14 juillet, les amendes,...,ou encore le bilan de son action au terme des 100 jours. Un entretien qui lui a également permis de faire le point sur des rumeurs de remaniement. Depuis quelques semaines, le sort d'Elisabeth Borne est, en effet, au centre de rumeurs politiques…Elles laisseraient présager d'un prochain remaniement.
Elisabeth Borne n’a pas dit son dernier mot
Selon Le Parisien, “Certains la disent fragilisée”, d’autres, souhaiteraient son départ de Matignon. Mais la Première ministre tient bon. Elle a choisi de se confier en exclusivité au Parisien en plein cœur de la tourmente. Son but : “sans le dire”, montrer qu’elle entend bien rester rue de Varenne. Elisabeth Borne n’a, en effet, pas dit son dernier mot. Dans son récent entretien au Parisien, mis en ligne ce samedi soir, elle a d’ailleurs annoncé une série de mesures. Notamment, et en particulier, en réaction aux récentes émeutes. Série d'annonces qui ont été relayées par notre confrère de La Dépêche-Libre.
Bilan des émeutes et amendes des parents
Dans ses récentes déclarations, la Première ministre tire le bilan des émeutes avec un déroulé de chiffres : près de 4000 arrestations, 3700 gardes à vue dont un tiers étaient des mineurs, 1200 personnes déférées, 585 comparutions immédiates et 450 incarcérations. "L'État n'a rien lâché sur ses valeurs : la justice et l'ordre républicain", assure Elisabeth Borne. Par ailleurs, un autre point à été confirmé par la Première ministre : l’idée d’Emmanuel Macron de "sanctionner financièrement les familles" et de créer une amende spécifique "dès la première connerie". En ce sens, Élisabeth Borne affirme : "Aujourd’hui, quand un adulte commet un acte de cette nature, on peut avoir recours à une amende forfaitaire. C’est rapide et efficace. Ce n’est pas possible pour les mineurs. Nous allons donc construire un dispositif qui le permette", assure-t-elle.
Bloquer les réseaux sociaux en cas d'émeutes ?
Egalement au centre de la polémique à la suite des récentes émeutes : "les réseaux sociaux"; qui, d’après le gouvernement, ont joué un rôle central dans leur organisation. Comme celles qu'a connues le pays plusieurs jours d'affilée après la mort de Nahel. En réponse, la Première ministre estime que les réseaux sociaux ont "joué le jeu" en supprimant des contenus. "Il y a différents sujets techniques auxquels on réfléchit", explique-t-elle. Et elle précise : "On ne va évidemment pas priver les Français d'internet parce qu'il y a des violences". Selon une information de BFM, le chef de l'Etat a évoqué la nécessité "d'avoir une réflexion sur l'usage des réseaux sociaux" et sur "les interdictions que l'on doit mettre". "
14 juillet : fin de la vente et du port de mortiers d'artifices
A quelques jours de la Fête nationale, Élisabeth Borne a également promis "des moyens massifs" pour protéger les Français. Des moyens qui seront bientôt détaillés par Gérald Darmanin. Le gouvernement a décidé d'interdire la vente, le port et le transport de mortiers d'artifices. "Les mortiers d'artifice seront réservés aux seuls professionnels organisant les festivités des 13 et 14 juillet dans les communes françaises", a déclaré la Première ministre; après plus d'une semaine de violences urbaines où ces mortiers ont été tirés par des émeutiers sur des policiers et des bâtiments. Elle a également précisé la signature d’un décret publié ce dimanche au Journal officiel, concernant cette interdiction.
Bilan des 100 jours et remaniement
Egalement interrogée sur le bilan des 100 jours, qui arrivent bientôt à échéance, la Première ministre a constaté : "Sur le cap des 100 jours pour relancer le pays, je constate que la plupart des chantiers sont au vert. Nous avons délivré". Elle affirme que les quatre grandes réformes que sont l'assurance chômage, les retraites, les lycées professionnels et France Travail sont engagées. "On avance"."Le président a eu l’occasion de dire que j’avais sa confiance. Pour avancer, j’ai besoin de sa confiance et de celle du Parlement", commente Elisabeth Borne. "J’ai une feuille de route, je délivre et je m’y tiens". Elle confirme à demi-mot la dureté de la fonction : "Le poste de Premier ministre a toujours suscité beaucoup d’intérêt. Chacun ne réalise peut-être pas complètement la réalité et la difficulté de la fonction". En revanche, Elisabeth Borne ne souhaite faire aucun commentaire sur un possible remaniement imminent ou sur les noms de ministres qui pourraient devoir quitter le gouvernement prochainement.
Plan écologique et calendrier scolaire
Côté écologie,comme l’a développé Le Parisien, le gouvernement devait initialement annoncer cette semaine un plan. La Première ministre a pu redonner des nouvelles sur l’état des lieux de ce dernier. "Dans le contexte, il était compliqué d’annoncer un plan sur la transition écologique. Pour autant, le travail est fait. Nous avons bâti un plan concret, ambitieux, crédible et financé pour permettre d’atteindre l’objectif de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030", précise Élisabeth Borne. Enfin, dans ce même entretien, la Première ministre a aussi livré son point de vue sur l'actuel rythme scolaire : "Ce n’est pas normal que des enfants se retrouvent ainsi inoccupés et désœuvrés avant même le début officiel des vacances. Pour l’année prochaine, on doit mener une réflexion sur l’organisation des examens qui obligent aujourd’hui certains établissements à arrêter les cours plus tôt que prévu. Un enfant doit pouvoir aller à l’école jusqu’à la fin de l’année scolaire", a-t-elle conclut.