De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Souvenez-vous, c’était il y a presque 20 jours. Le lundi 6 février, les débats sur le projet de loi sur la réforme des retraites commençaient à l’Assemblée nationale. Le gouvernement et les parlementaires avaient jusqu’au vendredi 17 février, minuit, pour venir à bout des 20 articles composants la réforme.
Alors que les députés débattaient, les Français manifestaient. Ce jeudi 16 février, les syndicats ont encore appelé à manifester pour une cinquième journée de mobilisation interprofessionnelle. Et déjà tous les esprits sont tournés vers la promesse d’un “pays à l’arrêt” le 7 mars. Les Français ne comptent pas beaucoup sur la progression des débats d’ici ce vendredi minuit.
Depuis le début des débats, seuls les deux premiers articles de la réforme ont été votés. Le gouvernement ayant fait le choix d’une période de temps limitée pour restreindre les débats, il ne reste que quelques heures aux députés pour traiter les 18 articles restants.
Pourquoi le débat parlementaire n’avance-t-il pas ?
La lenteur du processus s’explique en partie par le nombre important d’amendements déposés par les députés de l’opposition. Ce mercredi 15 février, il restait encore plus de 10 000 amendements à discuter. Une autre explication au difficile vote des articles est le chahut dans l’Hémicycle : les invectives, les apostrophes et les provocations pleuvent depuis le 6 février.
Depuis le début du travail parlementaire, seuls deux articles ont été abordés, rappellent nos confrères de Ouest-France. L’article 1, qui prévoit la suppression des régimes spéciaux, a été approuvé, vendredi 10 février, à 181 voix contre 163. Mardi 14 février, peu avant minuit, l’article 2, concernant la création d’un “index sénior“ a lui été rejeté par les députés.
Les parlementaires travaillent depuis hier, mercredi 15 février, sur les articles 3 à 6 qui concernent le financement du système. Au rythme de deux articles en une dizaine de jour, tout porte à croire que les élus n’auront pas le temps d’aborder les autres articles. Pourtant certains points majeurs méritent d’être discutés, notamment dans l’article 7.
Le cœur de la réforme réside dans l'article 7 qui prévoit le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. « L'objectif, c'est de passer au vote, nous espérons le plus vite possible, sur ce fameux article 7 », a expliqué le député PS Philippe Brun, rapportent nos confrères de La Tribune. Les députés LFI et PS ont retiré un grand nombre d’amendements en espérant faciliter les débats et traiter de l’article 7.
L’Assemblée nationale va-t-elle aller au bout de l’examen de la réforme des retraites ? Que va-t-il se passer dans les dernières heures avant vendredi minuit ?