Gabriel Attal © Lafargue Raphael/ABACAabacapress
L'association anticorruption bataillait depuis plusieurs mois pour retrouver l'agrément que Matignon ne voulait plus lui accorder.

Sur le point de quitter Matignon, Gabriel Attal a mis fin au bras de fer qui opposait le gouvernement à l’association Anticor. C’est “une victoire pour la lutte anticorruption”, s’est félicité l’organisme qui a retrouvé son agrément ce jeudi 5 septembre 2024

L’arrêté signé par le Premier ministre démissionnaire était en effet l’un de ses tout derniers actes à ce poste avant la passation avec Michel Barnier hier en fin de journée. Une décision qui survient après une demande de la justice au chef du gouvernement mercredi de r éexaminer la demande d’Anticor “dans un délai de vingt-quatre heures”, sous peine de devoir verser “1 000 euros par jour de retard à l’expiration de ce délai”.

Une nouvelle agrégation pour trois ans 

Dans une décision datée du 9 août dernier, le tribunal administratif de Paris avait déjà demandé à Gabriel Attal de “réexaminer la demande d’agrément” de l’association de lutte contre la corruption sous “un délai de quinze jours”, ce que ce dernier n’avait pas fait. Anticor avait alors demandé au tribunal de “passer à une étape supérieure” et d’imposer au gouvernement “une astreinte” financière.

“Après plus d'un an de lutte et de multiples recours devant la justice, Anticor retrouve son #agrément anticorruption. L'association et ses 7000 adhérents n'ont cessé de le rappeler : Anticor respecte et a toujours respecté les conditions d'octroi” a publié l’association sur son compte X. 

Selon l’arrêté signé hier par Gabriel Attal, Anticor “remplit les conditions (...) d’agrément des associations de lutte contre la corruption en vue de l’exercice des droits reconnus à la partie civile” et est donc agréée “pour une durée de trois ans”. Fondée en 2002, Anticor lutte contre la corruption pour rétablir l’éthique en politique. Après une décision du tribunal administratif, elle avait perdu son agrément en juin 2023, ce dernier lui permettant d’intervenir dans des affaires sensibles comme l’attribution du Mondial de football au Qatar.