De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le scrutin s’annonce des plus compliqués. Emmanuel Macron, qui prépare en ce moment les municipales de Mars 2020, en est plus que conscient indique Le Parisien, pour qui il s’agit d’élections susceptibles de tout changer d’ici à la prochaine présidentielle, en 2022. Il faut dire que le président est très attentif aux rapports de forces politiques, particulièrement à l’échelle locale. Pourtant, à en croire certains de ses ministres, le chef de l’Etat ne fait pas de cette échéance un enjeu personnel. Preuve en est, il préfère laisser à Edouard Philippe la gestion de la campagne, assure un de ses collaborateurs dans les colonnes du journal, non sans souligner la différence avec les européennes.
Le dernier baromètre YouGov, réalisé entre le 6 et le 7 janvier 2020 pour le Huffington Post confirme l’analyse : le locataire de l’Elysée accuse une forte baisse de popularité et renoue avec les côtes qu’il a connu au plus fort de la crise des "gilets jaunes". Même l’électorat La République en Marche peine à donner autant de gages au président qu’il n’a pu le faire par le passé… Et ce dernier s’établit donc à 25% d’opinions favorables contre 29% en décembre 2019.
"Emmanuel Macron ne fera pas un bon score aux élections municipales qui approchent", annonce sans fard le politologue Raul Magni-Berton, contacté par Planet. Pour autant, cela ne veut pas dire que la situation soit réellement risquée pour le président, explique-t-il. "En soit, deux questions vont se poser pour le chef de l’Etat : combien de municipalités a-t-il remportées, et combien de grands électeurs cela lui confère en vue des prochaines sénatoriales. Or, compte tenu de la situation actuelle, il n’a rien à perdre", souligne l’enseignant-chercheur en sciences-politiques à l’Institut d’Etudes Politique (IEP Grenoble).
"Le chef de l’Etat ne part de rien. Il ne peut donc pas y perdre. D’autant plus qu’il est de facto favorisé par le système électoral français qui a tendance à exagérer les voix obtenues par les figures centristes qui passent le premier tour", précise encore l’universitaire.
Emmanuel Macron et les municipales : même une débâcle n’en serait pas vraiment une ?
Par ailleurs, Raul Magni-Berton rappelle qu’une défaite aux élections municipales n’aurait que peu d’effet sur la capacité du président à mener à bien ses réformes. "Même si le chef de l’Etat ne parvient pas à prendre de municipalités, il pourra continuer à passer en force s’il le souhaite. Cela n’aura pas d’impact sur la composition de l’Assemblée nationale et donc sur la majorité qu’il y détient", indique le politologue.
A ses yeux, Emmanuel Macron ne joue pas non plus sa réélection. Pas nécessairement, du moins. "D’une façon générale, les élections intermédiaires constituent une vraie débâcle pour le pouvoir. Pourtant cela n’a jamais constitué un obstacle incontournable à la réélection d’un président. En France, la popularité des chefs de l’Etat suit la plupart du temps une courbe en U", explique-t-il.
Selon lui, le vrai danger vient d’ailleurs : "Depuis quelques années le haut du U est moins élevé pour les président en exercice, mais le bas descend plus loin. C’est la conséquence direct du morcellement de l’offre politique et, surtout, de la hausse de l’abstention", analyse le chercheur. Une situation qui, mécaniquement, rend le pays plus difficile à gouverner parce qu’elle renforce l’opposition.